Bolivie

Quelques jours à La Paz, la capitale la plus haute du monde

Après avoir découvert le lac Titicaca perché à 3800m d’altitude, nous restons en hauteur en allant à La Paz, la capitale administrative de la Bolivie (Surce, étant la capitale constitutionnelle). La Paz, et plus précisément le quartier d’El Alto est une des villes les plus hautes du monde, puisqu’on dépasse les 4000m ! La Paz est une grande ville à la sauce sud-américaine, il faut parfois chercher pour y trouver son attractivité. Mais quelques jours dans cette ville permettent d’en apprendre plus sur l’histoire du Pays, qui vient juste de “réélire” Evo Morales au pouvoir, on vous raconte … 

Que faire à La Paz

La Paz est une grande ville qui ne manque pas d’attractions intéressantes pour les touristes, même si on est pas de grands fan des villes en Amérique du Sud. Petit tour d’horizon des incontournables.

Le marché Lanzar

Vous allez vraiment penser qu’on est des morfales et que la première chose que l’on fait en arrivant à un endroit c’est d’aller au marché pour manger… c’est vrai

Notre logement n’est pas loin du marché alors on y va à pied, on croise un monsieur tout nu, ça nous laisse perplexe ! On croise aussi des gens qui font pipi entre des voitures, on se croirait dans les rues de Bordeaux à 5h du matin un samedi soir !

On sent tout de suite que cette ville ne nous laissera pas indifférente !

Le marché est organisé par produits, et il y a un étage avec pleins d’échoppes proposant des menus du jour à petit prix. Difficile de choisir, on rentre dans l’une d’elle ou il y a de la place. Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, les plats en Bolivie ne sont pas exactement les mêmes qu’au Pérou. On trouve en effet les mêmes soupes en entrées, les Milanesa de Pollo, et les pommes de terre mais il y a beaucoup moins de choix. On mange quand même toujours bien au Marché, et dans ce marché la spécialité c’est le sandwich à l’avocat : miam !

On a pas été méga emballés par ce marché, on préfère la configuration en grand hall ouvert ! 

Les Saltenas Boliviennes, cousines des Empanadas Argentines !

Faire un Walking Tour

Testé & approuvé plusieurs fois au Pérou en version gratuite, on a vraiment adhéré aux Walking Tour ou il suffit de se laisser guider par un local qui vous raconte plein de choses sur la ville. 

On a pas trouvé de “Free” Walking Tour à La Paz car ils sont tout bonnement interdits : néanmoins, Red Cap organise un walking tour payant en demandant une somme symbolique (3€ par personne …) pour être dans la légalité. Nous nous rendons donc au point de rendez-vous ou nous trouvons les guides à Casquette Rouge : pas mal de touristes sont déjà là. Pas de chance, le tour est en anglais exclusivement, on a toujours préféré se greffer aux groupes en espagnol : il y a moins de monde, et pratiquer la langue du pays est vachement plus cool 🙂 

Nous passons par différents points d’intérêt de la ville : 

  • El Mercado de Las Brujas

Concentré sur une Cuadra (comprenez un bloc), on trouve les stands avec des articles complètement farfelus comme des foetus de lama (ça porte chance d’en enterrer un sous sa nouvelle maison), autres herbes et potions pour tout type de problème. On s’attendait à un vrai marché, en fait ce sont juste quelques échoppes éparpillées dans la rue, on a trouvé ça un peu rikiki.

  • La place et l’église San Francisco

C’est une des plus grandes places de la ville, qui est très prisée pour les rassemblements politiques & autres manifestations (on s’en rendra compte, mais en Bolivie les manifestations sont fréquentes). 

  • Le marché Rodriguez

Un immense marché en plein air, ou on trouve plein de beaux produits frais & locaux. C’est sympa de passer entre les allées pour observer la vie locale, on croise nos premières “Cholitas” facilement reconnaissables avec leurs énormes jupons, leurs tresses et leur chapeau melon porté haut sur la tête (le Bombin). Les Cholitas sont des femmes d’origine “indigène” de l’Altiplano (les populations historiques Aymara par exemple qui vivaient dans les Andes) et qui font perdurer la tradition notamment dans les tenues vestimentaires. Rien n’est laissé au hasard dans leur tenue, la position du chapeau sur la tête indique notamment le statut marital de la femme ! 

On en croise beaucoup à La Paz, on se sent immédiatement plongés dans cette culture indigène, et on les trouve trop belles ! Ce mélange entre traditions et modernité est flagrant à La Paz à tous les niveaux, tant dans la population que dans l’architecture de la ville.

  • La Place Murrillo

La place centrale de la ville, ou l’on trouve le palais présidentiel et le congrès. Autant dire que cette place revêt une forte importance politique et symbolique, qui fut le théâtre d’affrontements politiques à plusieurs reprises (on voit des traces de balles encore dans certains murs !)

C’est aussi la place des pigeons, il y en a un nombre impressionnant qui se pavanent au centre de la place (phobiques s’abstenir !). C’est l’occasion d’en apprendre plus sur l’évolution politique tumultueuse du pays, et ça tombe bien car nous sommes en plein dans une période compliquée et tendue suite aux élections qui se sont déroulées 1 semaine avant notre arrivée. On vous en parlera plus bas si ça vous intéresse ! 

On a bien apprécié le tour de Red Cap, qui se termine dans un bar sympa de La Paz ou nous pouvons déguster la boisson nationale à base de Singani. Les guides donnent plein d’infos et sont très intéressant, ils nous ont beaucoup aidé à comprendre la situation actuelle. Petit bémol sur l’insistance et la lourdeur du guide sur les pourboire : on a  bien compris que 10euros par personne, c’était le minimum laissé en général par les participants. On a eu la chanson au début du tour et la fin, on a trouvé ça un peu gênant, sachant qu’on paye déjà un petit quelque chose au départ.  On laisse bien-sûr toujours un pourboire, et aucun free walking tour ne nous a jamais indiqué de “montant minimum” auparavant.

On sent une différence sur le rapport aux touristes & à l’argent en Bolivie. Attention, il faut bien savoir que c’est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud, et on voit une nette différence de développement avec le Pérou alors on comprend tout à fait que le tourisme soit une source essentielle de revenus pour la population. C’est juste qu’objectivement, on trouve tous les prix gonflés à bloc pour les touristes (par exemple, étonnamment les souvenirs sont plus chers qu’au Pérou) en comparaison du coût de la vie sur place. Attention donc à négocier, et à bien fixer les prix dès le départ, on a eu plusieurs cas de changement de prix au moment de régler en Bolivie. Ce n’est pas un jugement généralisant, juste un retour d’expérience 🙂

Le musée d’ethnographie et du folklore

On a été visiter ce musée car il expose beaucoup de tenues traditionnelles Boliviennes et on avait adoré découvrir les costumes traditionnels vietnamiens à Hoi An. Le Musée était désert quand nous y étions, et il est vraiment très bien fait et très beau. Il y a une impressionnante collection de masques traditionnels de la culture Aymara toujours très ancrée en Bolivie. On découvre aussi l’évolution des tenues traditionnelles au fil des siècles, dommage que les photos soient interdites ! 

El Alto : un petit tour de téléphérique ?

El Alto se trouve sur les hauteurs (à 4200m quand même…) de La Paz et réunit pas moins d’1 million d’habitant ! Cette ville est un peu le coin populaire de La Paz, et on nous a recommandé d’être vigilants si on s’y promenait notamment le soir. 

Beaucoup d’habitants d’El Alto se rendent à la Paz pour travailler, et leur vie a été facilitée avec l’arrivée des lignes de téléphériques en 2014. Il existe plusieurs lignes de téléphérique permettant de relier le centre de La Paz avec El Alto, mais aussi pour rayonner dans El Alto. Moyen de transport pour les locaux, c’est aussi une attraction touristique à part entière…

Il y a plein de combinaisons possibles pour prendre le Téléphérique : 

  • Prendre la linea Roja depuis la estacion central accessible à pied du centre ville. Cette ligne offre une vue vertigineuse sur El Alto et notamment le quartier ou les maisons sont toutes colorées. On prend la mesure de l’immensité et de l’étendue de la ville, entourée par plusieurs volcans. Cette ville est vraiment tentaculaire, et chaotique à la fois. 
  • Arrivée au terminus, il est possible de prendre la Linea Plateada (argentée) conseillée par le vendeur des billets. En prenant cette ligne on passe au dessus d’El Alto, de son grand marché, et on a une vue panoramique sur tout la Paz. Incroyable ! 
  • Au terminus de la Linea Plateada il est possible de prendre la linea Amarilla pour redescendre au quartier de Sopocachi, le quartier plus résidentiel et “branché” de La Paz et revenir un pied au centre ville. Comme j’étais toute seule, je n’avais pas envie de faire toute une trotte à pied pour rejoindre l’hotel, surtout que le quartier de Sopocachi était un peu tendu avec pas mal de manifestations suite aux élections. Pour faire simple, j’ai préféré refaire le chemin en sens inverse et profiter une nouvelle fois des points de vue. 

Attention à bien aller acheter vos tickets au guichet avant d’aller au téléphérique. Vous pouvez demander plusieurs tickets pour la couleur de la ligne souhaitée afin de faire l’aller retour. Prévoyez de payer en liquide. L’ambiance dans la cabine du téléphérique est très sympa, les locaux papotent et sont assez ouverts.  

Il est aussi possible d’aller au grand marché d’El Alto ayant lieu le jeudi & le dimanche, pas du tout touristique, il n’y a pas beaucoup de “gringos” là bas. Pour ma part j’ai voulu y aller en sortant du téléphérique, mais le gentil bolivien avec qui j’ai papoté dans le téléphérique m’a déconseillé d’y trainer seule du coup je suis juste allée jeter un oeil et je suis repartie dans le Téléphérique, pas méga à l’aise …. Les locaux sont parfois les plus alarmistes, certains disent que ce marché craint un peu pour les touristes (cibles favorites des pickpockets), d’autres y vont et ça se passe très bien. Chacun fait comme il le sent, c’est comme partout il faut faire preuve de bon sens et éviter d’attirer l’attention avec un sac à dos par exemple. 

Manger des pasta italiennes !

La Paz en tant que capitale administrative est quand même très fréquentée par les touristes, alors l’avantage c’est qu’on trouve énormément de restos sympas. Ce fut l’occasion pour nous de partager un dernier repas au resto italien Berlusca, avec nos copains ch’ti rencontrés à Copacabana, autour d’une belle assiette de Pâtes maison !

Un excellent moment pour clore cette parenthèse à La Paz, d’ailleurs le serveur du resto nous a gentiment averti que la situation allait fortement se dégrader le lendemain, et que nous aurions tout intérêt à nous en aller… Déjà des manifestations avaient lieu tous les jours à Sopocachi et sur la place San Francisco, mais là les mineurs de l’Altiplano vont venir faire péter de la dynamite dans les rues en soutien à Evo Morales. Ambiance ! On sent que c’est un peu tendu, les commerçants ferment et tire le rideau, on espère pouvoir s’en aller le lendemain car la spécialité en Bolivie pour manifester ce sont les barrages routiers, qui visent à paralyser les villes… 

La situation politique en novembre 2019 en Bolivie

Petit historique

Afin que vous compreniez un peu l’ambiance qui règne en Bolivie au moment ou nous y sommes, on va essayer de vous raconter de façon simplifiée la situation. 

Les élections présidentielles ont eu lieu le 20 octobre 2019, et visaient à choisir entre le président sortant Evo Morales, et Carlos Mesa représentant de l’opposition.

  • Les premiers mandats

Evo Morales a été élu président pour la première fois en 2006, et a déjà effectué 3 mandats. Lorsqu’il a été élu président en 2006, la constitution permettait à un président de faire 2 mandats maximum. Lors de son second mandat, Evo Morales à fait évoluer la constitution (pour diverses raisons), de manière à améliorer la condition des population dites indigènes  (il est lui même d’origine Aymara, comme nos fameuses Cholitas) lui permettant par la même occasion de changer la dénomination officielle du pays qui s’appelle maintenant l’Etat Plurinational de Bolivie, reconnaissant ainsi les diverses communautés du pays. Ce changement lui permet de briguer un troisième mandat, étant donné qu’il ne s’agit plus du même pays stricto sensu, puisque son nom a changé. Mouais, c’est malin mais déjà, cela n’avait pas forcément été bien perçu par les anti-morales à l’époque.

De ce qu’on a entendu, la politique d’Evo Morales a beaucoup apporté à la Bolivie, il a entre autre fortement réduit le taux de pauvreté et a été le premier président Aymara  à reconnaître et valoriser les droits des Indigènes (qui souffraient beaucoup des inégalités auparavant). Il a aussi l’appui de la filière de la Coca, puisqu’il était président d’un des principal syndicat de coca (lui même étant issu d’une famille de paysans “cocaleros”). 

La feuille de coca pour vous la faire courte est quand même controversée dans certains pays d’Amérique du Sud (on vous l’a dit, c’est la matière première de la cocaïne, sa consommation est par exemple interdite en Argentine bien qu’elle soit encore tolérée dans le nord) mais Evo Morales juge qu’il s’agit d’un élément du patrimoine bolivien et continue à encourager le développement de la filière. 

Bref, tout ça pour dire qu’Evo a pas mal de partisans “pro-morales” un peu partout, notamment dans les classes populaires, paysannes et indigènes qui souhaitent le voir continuer à oeuvrer pour leur cause.  Mais il a aussi des détracteurs, notamment chez les jeunes qui souhaitent voir un changement de gouvernance, plus moderne, et plus ouverte. On vous épargne l’aspect judiciaire un peu compliqué, mais on a entendu qu’il aurait aussi quelques petits soucis avec la justice et que l’immunité diplomatique lui convenait bien. 

  • Objectif 4ème mandat : le referendum

En 2016, malgré l’interdiction constitutionnelle de briguer un 4ème mandat, Evo Morales organise un référendum dans le but de faire voter les boliviens et déterminer si oui ou non il obtiendra l’autorisation du peuple pour se présenter aux présidentielles de 2019. Le résultat est “NON”, il est serré mais c’est quand même “NON !”. D’ailleurs on voit partout des propagandes, des murs tagués avec écrit “Evo Si !” ou parfois rayé “Evo No !”, enfin on sent que le sujet ne met pas tout le monde d’accord.

En toute logique Mr Morales n’aurait pas dû se présenter à nouveau en 2019, mais que nenni, il a décidé d’aller à l’encontre de la décision prise au référendum et de se présenter.

  • L’élection truquée

Il est réélu au premier tour, car il aurait recueilli l’écart de voix suffisant sur son concurrent pour être élu directement. De grosses controverses ont éclaté suite à ces résultats, qui ont été qualifiés de “truqués” par les anti-morales

Nous arrivons donc 7 jours après ces élections, dans un contexte ou, pour faire simple, les anti-morales manifestent leur mécontentement et leur écoeurement en bloquant les routes, et en défilant dans les rues. Et de l’autre côté on a Mr Morales qui encourage ses partisans à aller le défendre dans les rues quitte à devoir affronter les autres, divisant ainsi encore plus le peuple bolivien. Les boliviens sont très inquiets de voir la tournure que prennent ces affrontements qui sont de plus en plus violents, le pays est complètement divisé en deux et Evo ne reconnaît aucune tricherie à ces élections, et refuse en bloc de se soumettre à un second tour qui pourrait apaiser les tensions. Voilà pourquoi l’ambiance est réellement tendue à ce moment là en Bolivie, et on le sent.

On a pas de jugement à apporter, on est étrangers, on est pas dans notre pays, le sujet est sensible et on en discute que quand les boliviens amènent le sujet. Par contre, la plupart de ceux avec qui nous avons discuté sont dégoutés et craignent pour la démocratie de leur pays.

En venant d’un pays qui incarne la liberté, on ne peut qu’être affectés de la situation dans laquelle se trouve ces populations. On ne peut pas juger des qualités d’Evo Morales en tant que président car son bilan a du positif bien sûr, mais on peut avoir un avis sur la façon dont il impose son pouvoir sur son peuple. Il ne semble pas décidé à céder, donc forcément la situation risque de se dégrader dans les jours à venir et devenir complètement imprévisible.

Quitter la Paz, un vrai labyrinthe

Voila aujourd’hui donc, des affrontements sont prévus entre les mineurs qui viennent défendre leur président, et l’opposition. Comme d’habitude nous voulions faire deux équipes : Amélie dans le bus avec le sac, et Thomas sur sa moto. Notre objectif est d’atteindre Oruro, à 250km de là. Non pas que la ville revête un intérêt particulier, elle nous permet juste de diviser la route en deux. Nous ne savons pas si nous irons par la suite à Surcre, ou à Uyuni directement car la situation évolue en permanence et est incertaine.

Le terminal de bus du centre ville de La Paz était bloqué, aucun bus n’en sortait. Il a fallut ruser et aller essayer de chopper un bus au terminal d’El Alto. Sauf que pour sortir du centre ville et rejoindre El Alto… ça s’annonçait difficile. Notre stratégie payante fut de prendre un taxi qui m’emmenait avec le sac, et qui servirait de guide à Thomas en moto pour esquiver les barrages routiers. On a bien dû mettre presque une heure pour arriver au terminal de bus, et on aurait jamais réussi sans l’aide de ce chauffeur de taxi qui a persévéré pour trouver des chemins non bloqués. 

Et hop, nous voila en route vers Oruro, une ville très divisée car Evo Morales est originaire de cette région. On arrive sans encombres jusqu’à notre logement (qui rentre dans le top 3 des pire du voyage soit dit en passant), et on part chercher de quoi dîner dans la ville. On se retrouve spectateurs d’une grande manif pacifique anti-morales, ou il y a beaucoup d’étudiants. Leurs slogans nous font froid dans le dos : “ici ce n’est pas Cuba, ni le Venezuela, ici c’est la Bolivie et la Bolivie se respecte”, ou encore “non à la dictature, oui à la démocratie”. Les drapeaux boliviens volent de partout, le peuple est prêt à faire entendre sa voix, alors on est émus à ce moment là de constater si concrètement qu’ailleurs dans le monde des gens doivent toujours se battre pour leur liberté et pour préserver la démocratie. Au fond de nous, on ne peut que comprendre, les encourager en silence à ne pas lâcher, et ne jamais se plaindre des barrages routiers ou des désagréments que cela apporte à “notre petit voyage” car l’enjeu est bien plus grand à ce moment là pour la population.

Vive la liberté ! 

Une parenthèse politique un peu longue mais qui fait partie intégrante de notre voyage et du déroulement de notre itinéraire en Bolivie, nous ne pouvons donc pas en faire abstraction. En effet, nous sommes obligés de nous adapter  : les villes de Sucre & Potosi aussi attrayantes soient-elles, sont complètements bloquées. Nous ne pouvons pas prendre le risque d’essayer d’y aller et de rester coincés là bas car nos parents arrivent en Argentine dans 10 jours. Nous décidons donc d’aller directement à Uyuni, en quête d’un peu de tranquillité et d’aventure dans un décor exceptionnel. 

La Paz ne laisse pas indifférent, et nous laisse une impression mitigée. C’est une réelle immersion en Amérique du Sud, on se confronte à des réalités comme la pauvreté, qu’on avait assez peu ressenti jusqu’ici. La Paz nous a fait ressentir un peu plus la fierté du peuple bolivien, qui est très patriote et fier de sa diversité et ses traditions. La Paz ne nous a pas paru être une ville dangereuse, mais on s’est sentis moins à l’aise que dans d’autres ville. On a du intervenir pour aider une touriste qui se faisait clairement emmerder par un bolivien bourré et le visage en sang, donc bon ça ne donne pas une image super rassurante forcément. On a pas trouvé la ville super agréable, le contexte politique n’aidant pas non plus, mais on est contents de l’avoir découvert .  

Incas Room : il n’y avait pas grand chose de correct et abordable à La Paz, les prix sont un peu élevés mais cet hotel est propre et bien placé. Ch. double avec SdB privée, 22€

Bus Copacabana – La Paz : 3h, 25 BOB (3,3€)

Bus La Paz – Oruro : 4h, 10 BOB (1,3€)

Les transports sont vraiment bon marché en Bolivie.

Attention : En Bolivie, le prix de l’essence est plus cher pour les étrangers (environ 8 BOB le litre pour 3 BOB pour les locaux). En demandant au pompiste un prix “sans facture“, on arrive à l’avoir pour 6 BOB le litre, au black dans sa poche directement. 

Entrée au musée du folklore : 20 BOB par personne 

Walking Tour Red Cap : 3 USD par personne hors pourboire.

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