Bolivie

Le Salar d’Uyuni à Moto, une folle aventure

Après notre nuit-étape à Oruro nous rejoignons la ville d’Uyuni, le point de départ pour vivre l’une des expériences les plus attendues de tout voyage en Bolivie : traverser le Salar d’Uyuni.

Déjà sur la route nous apercevons de part et d’autre l’immense étendue blanche qui se profile au loin. Le désert fait plus de 10 000km2 ce qui en fait le plus grand désert de sel du monde. Le rêve de Thomas était de l’explorer à moto, et nous sommes sur le point de le réaliser. On vous raconte toute notre expérience de découverte du Salar d’Uyuni en autonomie ! 

Visiter le Salar d'uYuni sans Guide

Quelques aspects logistiques à anticiper

Partir en expédition seul dans un désert de sel ça peut faire peur, mais en soi il n’y a rien de vraiment difficile. Il s’agit juste de penser à quelques aspects logistiques avant le départ.

  • Alléger votre monture

De notre côté, nous nous étions au préalable delésté d’un de nos gros sacs, pour emporter le minimum sur la moto (qui n’aime pas trop le poids, souvenez vous). Nous l’avons fait partir en bus jusqu’à Tupiza, puisque nous souhaiterions visiter le Sud Lipez en moto et rejoindre Tupiza en autonomie. 

En allant au Salar nous avons croisé un autre motard bien chargé qui revenait de son exploration. Il avait sur lui tout son matériel de camping et avait campé dans le désert : une expérience extra ! En étant seul il pouvait se permettre de transporter ses affaires, mais a deux il vaut mieux restreindre au maximum.

  • Prévoir des réserves d’essence

De manière générale la région du Sud Lipez au sud du Salar d’Uyuni est une région désertique, avec quelques petits villages par ci- par là mais on fait facilement des kilomètres sans croiser une station essence. 

Le b.a.-ba c’est bien-sûr de faire le plein en partant : à Colchani, le dernier village à l’entrée du désert il y a une station essence. Notre réservoir de 10L garanti environ 250km d’autonomie. Nous ne savons pas si nous allons retrouver de l’essence le lendemain, et dans tous les cas il vaut mieux partir avec des réserves sur soi. Nous avions donc acheté et vidé au fur & à mesure 4 bouteilles d’eau d’1,5L. Nous transportions au total 6L d’essence en réserve dans nos side-cases latéraux au cas ou les stations essences se feraient trop rares. Mieux vaut prévenir que de se retrouver en rade au milieu de nulle part, surtout que nous souhaitons faire tout le Sud Lipez. 

  • Si ce n’est pas déjà fait, téléchargez Maps Me et suivez les traces

Indispensable pour se repérer une fois au milieu du désert, Maps Me est une aide précieuse pour se repérer dans l’espace. De plus il  y a des “routes” principales indiquées sur la carte, qui sont en fait des routes formées par le passage des 4×4. Il vaut mieux suivre les grosses traces de pneu une fois sur le Salar, car on est normalement sûrs de tomber sur une route à la sortie. Vous allez vite comprendre l’importance de suivre ces traces de près ou de loin quand on va vous raconter notre expérience 🙂 

  • Repérer votre logement pour la nuit

De notre côté nous avions repéré à l’avance un “Hostal de Sal”, ces hôtels fabriqués à base de blocs de sel du désert. Vous pouvez très bien le chercher à la dernière minute sur la route, à savoir que souvent plusieurs chambres sont réservées pour les groupes, il n’est pas dit que certains établissements aient encore de la place. On recommande vivement de prévoir avant, afin de garantir votre toit pour la nuit. En regardant sur MAPS ME nous avons identifié le village de Colcha K à la sortie du désert, et nous avions pris contact avec l’Hostal Desierto Blanco qui avaient des chambres disponibles, un hôtel récent et superbe pour un petit compétitif !

Vous pouvez aussi camper, mais assurez vous de vous installer en bordure d’une île (Isla Incahuasi par exemple) car des véhicules circulent la nuit et pourraient ne pas vous voir si vous êtes au milieu. Ce serait balot.

  • Prévoir des provisions

Cela va de soi également, mais ne partez pas sans eau ni collations. Dans le cadre d’un tour avec agence, tous vos repas sont compris mais pas si vous le faites en autonomie. Pensez donc au Pic Nic du Midi et à prendre des snacks, et surtout de l’eau.

  • Vêtements et crème solaire !

On conseille les vêtements en “couches” car il fait toujours frais quand on roule à moto, mais avec le soleil qui tape l’après-midi à l’arrêt on a vite chaud. On était pas couverts comme en hiver, car on y était en Novembre au printemps. L’hiver il fait bien plus froid ! 

La crème solaire, à ne pas oublier (pas comme nous…)  : la réverbération sur le blanc et l’altitude à 3600m ne vous feront pas de cadeaux  !

Allez on est prêts, c’est parti ! 

Notre expérience

Nous sommes partis le matin vers 8h à la cool, en passant par Colchani pour faire le plein.

Nous sommes d’abord allés voir le Monument du Dakar, qui est juste à l’entrée après Colchani (tout droit, on suit les traces, impossible de le râter).

Et oui, à partir de 2014 le Dakar se déroulait ici, en Bolivie avec des étapes dans le Salar ! 

Cet endroit bien que touristique vaut le détour. Lorsqu’on arrive il y a quelques groupes, mais pas de foule donc on est contents. Les gens sont plutôt super intéressés et curieux de nous voir débarquer à moto, on a discuté avec pas mal de personnes. 

On roule ensuite en direction de l’Isla Incahuasi, une ile de cactus perdue au milieu du Salar. Il y en a plusieurs, notamment la Fish Island également. L’Isla Incahuasi est très fréquentée par les groupes, mais nous y arrivons à l’heure du déjeuner et a-part quelques groupes qui pic-nic il n’y a personne. Du coup, on paye les droits d’entrée (30 BOB chacun) et on profite de l’île complètement déserte. En montant on arrive on découvre le salar d’uyuni à 360° et vu d’en haut c’est encore plus impressionnant ! Un endroit qui vaut vraiment le détour (d’autant plus qu’il y a des toilettes, car NON vous n’avez pas le droit de pisser sur le sel, il est ramassé après pour être consommé !) 🙂 

On prend la route ensuite en suivant des traces, on voudrait aller voir la Fish Island mais elle est un peu loin et pas dans la direction de notre logement, alors on préfère prendre notre temps et faire des arrêts photos et prises de vue au drone. Alors les photos drôle que l’on voit partout, à deux c’est pas si facile à faire et notre patience a eu raison de nous ! 

Rouler dans le désert est plutôt agréable, le sol est plutôt lisse et c’est en fait assez facile de rouler à moto.

Au bout d’un moment on se rend compte qu’on avance pas dans la bonne direction alors on décide de quitter les traces de pneu que nous suivions. On se retrouve seuls, à faire nos propres traces dans le désert et c’est un grand moment de kiff ! PERSONNE, nous, notre moto et le soleil. Un moment hors du temps !

On essaye de rattraper une route indiquée sur Maps Me, mais comme on roule en diagonale pour essayer de suivre la direction de notre hostel on arrive pas à la rejoindre. On ne dirait pas mais les distances sont très longues dans le désert. On roule pendant 1h et impossible de retrouver les vraies traces de pneu qu’on vous a dit de suivre (celles bien noires, qui indiquent qu’il y a beaucoup de passage, pas les petites tracounettes blanches qu’on suit nous pour se rassurer…)

Tant pis, on conduit à l’aide de Maps Me toujours en suivant la direction de l’Hôtel de Sel. On voulait y arriver avant les groupes dans l’idéal. C’est là que l’aventure se corse un peu… Plus on approche de la sortie, plus le sel devient épais, rugueux, et la conduite devient moins agréable. En suivant des petites traces de pneu, on arrive sur un chemin sablonneux, si bien qu’à un moment donné on se retrouve ensablés, au milieu d’un troupeau de vigognes qui ne devait pas s’attendre à nous voir débarquer… Trop compliqué, le sable est trop épais et on voit au bout que ce ne sont que des champs, un village et la route se trouvent derrière mais aucun accès ne permet d’y aller.

On rebrousse chemin et on essaye de longer les champs pour trouver un chemin qui nous permette de rejoindre la route de gravier, qu’on aperçoit au loin. Le problème, c’est que toutes les traces de pneu que l’on suit nous mènent à l’entrée des champs clôturés, ce sont en fait les traces des 4×4 des agriculteurs qui viennent pour travailler dans le champs…

On galère un bon bout de temps, impossible de trouver une fichue SORTIE parmi tous ces champs, et notre excursion prend des airs d’étape du Paris Dakar… la conduite est délicate, le sable, les plantes, les cailloux, Thomas tente des percées un peu partout et on ne sait pas comment, on fini par réussir à rejoindre la route ! Hourra !!!! 

N’allez pas croire que “route” rime avec goudron. Ici la route est absolument dégueulasse, des graviers et des cailloux. En prenant cette route qui longe le Salar on découvre la fameuse “route” Maps Me que l’on cherchait dans le désert pour nous mener à la sortie. Oui elle existait bien, avec de grosses et belles traces de pneus et plein de 4×4 qui l’empruntent, elle permettait de sortir directement du Salar.  Oh, mais on préfère quand c’est un peu compliqué nous ! Voila donc d’ou vient notre conseil, regagnez ces fichues traces de pneu pour sortir facilement, et éviter de tourner en rond.

Nous arrivons un peu harassés à l’Hostal de Sel qui est a une dizaine de km du Salar. Notre envie d’y retourner pour le coucher du soleil s’estompe un peu : on est crevés, on préfère se reposer plutôt que de reprendre cette route pourrie et revenir de nuit. 

On peut vraiment profiter de l’Hotel de Sel, qui est tout neuf. Le gérant est super sympa, et ils proposent même un service de restauration. On est contents de pouvoir prendre un bon repas ce soir et un bon petit dej le lendemain. Deux voitures arrivent vers 19h, ce sont les tours qui arrivent. Nous sommes tous les deux à notre table et on se sent privilégiés d’avoir profité d’un des plus beaux endroits du monde en toute intimité.

Ce soir là nous rencontrons Daniel, le frère du Gérant qui a l’air intéressé par Misti. Il nous pose pas mal de questions, il a déjà acheté une moto péruvienne à un touriste par le passé, et il nous dit que si jamais nous rencontrons des difficultés à vendre la moto en Bolivie il sera intéressé pour nous la racheter à 1000 dollars.

On a pas prévu de la vendre de suite, mais on est très soulagés d’avoir cette touche là au cas ou on galère vraiment à la revendre en fin de séjour : on sait qu’on ne terminera pas avec la moto sur les bras. Même si le prix proposé est inférieur au prix d’achat, nous savions très bien que la moto se revendrait moins cher en Bolivie, le niveau de vie étant moins élevé. 

Nous allons nous coucher, des étoiles plein les yeux après avoir réalisé un des rêves de Thomas, et avoir profité d’une si belle journée. Le Salar d’Uyuni à Moto : WE DID IT !!! 

(faux) Départ pour le Sud Lipez à Moto

Notre tentative

Vous le savez, on a pas prévu d’en rester là. Toujours dans notre optique de faire le plus de choses en autonomie, on souhaiterait tenter de faire le tour du Sud Lipez à Moto et rejoindre Tupiza avec Misti. On a pas mal discuté avec les locaux, les routes sont quand même assez mauvaises dans la plupart des cas… Ce n’est pas pour rien que les tours utilisent des 4×4. 

On prend la route tôt le matin avec pour objectif de rejoindre Villamar, à 152 km de là d’après Maps Me. Cela dit, cet itinéraire le plus court emprunte les routes les plus mauvaises, Daniel nous recommande de passer par San Cristobal, même si cela nous amène à 232km, la route est en meilleur état. 

Ça nous fait quand même une belle étape, car on souhaite aussi visiter le Canyon del Anaconda sur la route.

On décide de passer d’abord par le petit village de Colcha K ou nous avons trouvé une petite échoppe qui vend des bouteilles d’essence, on va aller en remplir une de plus. 

Nous nous lançons donc sur ces pistes caillouteuses dans le désert bolivien, il n’y a absolument rien autour de nous à part de grands espaces et des vigognes. Les paysages sont lunaires et splendides.

On s’aperçoit vite que toutes les routes sont en travaux sur cette portion… les routes asphaltées sont TOUTES barrées pour travaux. Imaginez la torture de rouler sur une route tape cul à 40km/h en longeant une belle route asphaltée et déserte. C’est comme si vous étiez au régime et que votre partenaire mangeait un McDo devant vous on est d’accord ??

Bain de soleil chez le garagiste. RIP le jean.

On fulmine un peu car plutôt que de barrer uniquement la zone concernée par les travaux, les boliviens préfèrent barrer la route en entier alors qu’il y a plein de portions qui sont tout à fait empruntables ! Tant pis, on se faufile entre les barrières et on emprunte la route goudronnée dès qu’on le peut… On est parfois bloqués par des tas de cailloux ou des fossés en plein milieu de la route, et comme la route pourrie est parallèle, et bien on slalome entre les deux routes. Cette manoeuvre nous permet de ménager un peu Misti, et nous même par la même occasion… Voilà déjà plusieurs heures que nous roulons, et nous sommes sur une portion particulièrement détériorée, à tel point que la plaque d’immatriculation tombe ! Nous voila donc contraints d’aller trouver un garagiste dans le prochain village, Vila Vila. Tout problème a toujours sa solution en Amérique Latine, le mécano nous ressoude la plaque en 1h de temps, et nous repartons sur les routes poussiéreuses.

On décide de faire une halte déjeuner à 15h dans le village d’Alota, les tours mangent ici également. On ne trouve aucun restaurant, ni personne qui accepte de nous cuisiner quoi que ce soit… On repart le ventre vide, en tentant le détour pour aller voir le Canyon de l’Anaconda. Ce fut la goutte d’eau pour nous

Objectivement, on était déjà harassés par des heures de routes pénibles, et la route pour se rendre au Canyon alterne cailloux et sable. On perd notre stabilité, avec le poids de deux personne la manoeuvre est délicate pour Thomas. A mi chemin on se rend compte qu’on arrivera pas au bout, on perd le moral. Il faut se rendre à l’évidence, on roule depuis des heures, on a rien avalé, on est juste pas capables d’aller plus loin à cet instant. On décide de retourner à Alota et passer la nuit dans l’auberge du village pour se reposer, et réfléchir à la suite de notre expédition. On croisera sur la route un décor de rêve avec un troupeau de Lama, de quoi nous consoler !

Dans un dernier effort on se cuisinera un énorme plat de pâtes dans la cuisine familiale, avant de prendre notre décision. 

Le Sud Lipez en moto : fausse bonne idée ?

On répondra que ça dépend de vos conditions de voyage.

Soyons clairs, le Sud Lipez en moto n’est pas infaisable, néanmoins il faut remplir certains pré-requis selon nous :

  • A deux, avoir une moto “tout terrain”, puissante, type BMW GS (c’est ce qu’on croise principalement en Amérique du Sud). Nous avons croisé un autre couple (un seul !) à moto sur une route, et ils étaient effectivement sur une GS, bien plus confortable et puissante (bien plus chère aussi). A deux, c’est un minimum.
  • A défaut le faire sans passager. Si vous avez une moto comme la notre, une 250CC qui passe plus ou moins partout, c’est faisable mais seul. A deux, pour l’avoir essayé, ça ne passe malheureusement pas. 

Vous l’avez compris, nous avons décidé de ne pas poursuivre plus loin avec la moto. Les routes sont vraiment en mauvais état, et à deux la moto ne supportera pas 900km de piste , et nous non plus. En tant que passagère, moralement et physiquement je n’aurai pas tenu le coup et on a dû se résoudre à abandonner ce projet. Nous n’avancions pas assez vite, et on aurait passé des journées entières à rouler avec parfois aucun village dans les 200km. 

Le plus important en voyage c’est de savoir s’écouter, et là c’est ce qu’on a fait, on a préféré choisir la raison. Sans regrets pour nous, l’objectif initial étant de traverser le Salar d’Uyuni à moto, et nous l’avons fait ! Le reste c’était du bonus. 

Nous avons en plus le contact de Daniel qui nous permet de vendre la moto rapidement et sans galèrer à Uyuni, rien ne nous garantissant que nous trouverons un acheter intéressé à Tupiza. De plus il aurait fallu se bloquer des jours à Tupiza pour trouver l’acheteur et réaliser la vente, et nos parents arrivent dans 10jours pour nous retrouver. On a pas envie de finir avec une moto sur les bras, on décide de saisir cette opportunité de vente qui n’a pas du tomber par hasard ! Doublement raisonnable vous avez vu ? 

On vous racontera ça dans l’article suivant, mais on a fini par faire le Sud Lipez en 4×4 ce qui nous a conforté dans notre choix : vu la quantité de kilomètres et l’état des routes, c’était une mission suicide pour la moto. NO REGRETS, c’était la bonne décision pour nous !

Vendre sa moto en Bolivie

Avant de clore cette article, et si ça vous intéresse, on fait un petit paragraphe spécifique au déroulement de la vente de notre moto

Nous avons finalement repris la route en sens inverse depuis Alota pour rentrer sur Uyuni. Les 150 derniers kilomètres avec Misti, que nous bouclons en 4h (en prenant encore les belles routes barrées dès qu’on le peut, pour se soulager un maximum). 

Nous contactons donc Daniel qui accepte de venir le lendemain pour signer la vente à Uyuni. Comme lors de l’achat de notre moto au Pérou, il faut passer chez le notaire. Nous avons donc appelé le notaire le plus proche qui nous a confirmé qu’il était bien ouvert.

Notre moto a une plaque péruvienne, nous nous posions quelques questions quant à la revente en Bolivie, on avait peur que ce soit un frein à la vente. C’est ce qui nous a aussi convaincu de la vendre à Daniel : il a déjà acheté une moto péruvienne à un touriste par le passé. Il sait donc comment faire pour les démarches administratives. 

Thomas et Daniel se sont retrouvés chez le notaire pour signer un document qui s’appelle “El Poder”. Ce document permet d’officialiser que Thomas donne l’usufruit à Daniel pour circuler avec une moto dont il est le propriétaire sur les papiers péruviens. C’est ce Poder qui fait foi en Bolivie (en cas d’amende ou de problèmes, c’est le détenteur du Poder Bolivien que ça regarde et pas le propriétaire du Pérou). 

La transaction monétaire a également été assurée en présence du notaire, qui a bien indiqué le transfert de fonds sur le document qu’à récupéré Thomas (attestant la réalisation du Poder).  

Rappelez vous, nous avions obtenu un papier à l’immigration à la frontière péruvienne nous autorisant à circuler avec la moto pour 1 an maximum en Bolivie. Si Daniel ne repart pas au Pérou avec la moto avant l’échéance, la moto sera tout simplement supprimée des registres péruviens mais il pourra continuer à circuler normalement en Bolivie avec le Poder. S’il veut la revendre, il donnera un nouveau Poder au prochain propriétaire et ainsi de suite. 

Après il faut savoir qu’il y a beaucoup de motos clandestines en Bolivie, sans papiers etc donc on a pas cherché à comprendre plus que ça comment ça marchait, le principal étant qu’on l’ait vendue, a un prix correct.

Nous voila donc avec 1000 dollars en cash sur nous (tout ce qu’on aime)… ou comment stresser une Kaouète “vite vite il faut vite tout dépenser !!

Un dernier petit tips si vous n’avez pas la chance de croiser votre acheteur par hasard comme nous, il y a plein de groupes Facebook “compra y venta” dans les grandes villes Bolivienne. 

C’est donc la fin de notre belle histoire avec Misti, un petit pincement particulièrement pour Thomas qui s’y était attaché. Merci pour ces aventures et pour cette liberté ! 

Il est temps pour nous de partir en bus vers Tupiza, et notre gros sac nous y attend déjà (et oui, on l’avait expédié par bus avant de partir dans le Salar…). 

Comme on s’y attendait, la découverte du Salar d’Uyuni est une vraie claque. C’est un des plus beaux endroits que l’on a pu voir, et le faire en moto a décuplé nos sensations de liberté. Avoir l’opportunité de se retrouver seuls au coeur du désert est un privilège que nous n’oublierons jamais. Nous avons vécu une vraie aventure, la dernière avec notre moto et pas des moindres. Allons donc à l’assaut du Sud Lipez à 4 roues cette fois ! 

  • Desierto Blanco : On a adoré cet Hotel de Sel, récent, cosy et propre. Il y a même de l’eau chaude. Leur cuisine est excellente ! Chb privée avec SdB commune, 100BOB (12,5€)
  • Auberge à Alota : Chb double avec SdB commune, rudimentaire. 80BOB (10€)
  • Chostel B&B à Uyuni: Super auberge à Uyuni à 2 pas des bus, trop pratiques. Chb double SdB privée, et petit dej inclus, négocié à 120BOB (15€).

Accès à l’Isla Incahuasi : 30 BOB par personne (4€)

Notre Photo Coup de Coeur ❤️

5 Comments

    • Chakaouète

      Ah ah ah le principal c’est qu’on se comprenne ! Merci Sonia on espère que tout se passe bien en Lozère et que le confinement n’est pas trop difficile ! Grosses bises de nous deux !

  • Archangella

    Merci pour cette belle aventure ! Les grands espaces nous en avons bien besoin en ce moment 🤪 il y a toujours dans vos récits le déroulé d’un vrai conte : la péripétie incontournable. Heureusement qu’on ne savait pas tout quand vous y étiez 😨
    Bravo ! Amélie tu pourrais écrire des histoires pour les petits et pour les grands 🥰🥰🥰

    • Chakaouète

      Oh oui nous replonger dans ces souvenirs nous fait beaucoup de bien en cette période de confinement ! C’est gentil j’y penserai pour ma reconversion 😛
      Et oui on ne pouvait pas tout dire pour préserver votre sommeil 😇 Aujourd’hui on en rigole 😀
      Gros bisous !

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