Indonésie

3 semaines à Sumatra, l’île nature et authentique

Salamat Datang ! Nous arrivons surexcités à l’aéroport de Medan, et pour cause : nous retrouvons aujourd’hui Bastien et Ingrid, nos copains bordelais venus nous rendre visite pour les trois semaines à venir.

Ah, c’est à partir de là qu’on a commencé à prendre du retard avec le blog, mais vous allez vite comprendre pourquoi… on a vécu de belles aventures toujours avec des journées bien remplies !

Avant toute chose, Sumatra est la 3ème île la plus vaste d’Indonésie, et souffre malheureusement d’une notoriété macabre : la pointe Nord de l’ile fut complètement détruite par le tsunami meurtrier du 26 décembre 2004. De ce fait, Sumatra a perdu de son attrait touristique, jadis pourtant bien présent. L’île était la destination phare d’un courant de touristes bohèmes en quête d’exotisme et d’aventure. Désormais, l’île est assez peu visitée comparée à d’autres îles indonésiennes. Et pourtant, elle regorge de trésors, et abrite un éco-système naturel unique : c’est à Sumatra que l’on peut encore observer les orang-outans dans leur milieu naturel, ou encore que l’on peut surfer sur des îles habitées encore par la communauté des « hommes fleurs ». Même en 3 semaines nous n’avons pas eu le temps de balayer toute l’île, nous nous sommes concentrés sur 3 zones géographiques :

  • Le nord, avec Banda Aceh et la petite ile de Pulau Weh,
  • La région (au sens large) de Medan, avec la jungle de Bukit Lawang, le volcan Sibayak et le lac Toba.
  • La région de Padang, deuxième grande ville de l’île qui se situe sur le littoral.

Allez, on vous raconte un peu nos aventures !

La pointe Nord de Sumatra, et ses traditions

Pas de temps à perdre, le lendemain de leur arrivée Bastien et Ingrid prennent un vol intérieur pour se rendre à l’extrême nord de l’île dans la ville de Banda Aceh. Nous les y rejoignons avec notre fidèle bus de nuit (n’allez pas croire qu’on les aime, mais on commence à s’y faire), l’objectif étant de prendre un ferry directement pour nous rendre à Pulau Weh.

Banda Aceh et sa région

  • Un peu d'histoire

Banda Aceh n’est pas une ville comme les autres en Indonésie. Cette ville a été la plus meurtrie par le Tsunami puisqu’elle a été rasée, et elle est aussi le seul endroit en Indonésie régit par la Charia (la loi islamique). 

A l’origine, une guerre civile opposait les indépendantistes musulmans de Banda Aceh et le gouvernement Indonésien. Pour tenter d’apaiser les tensions, le gouvernement concéda l’application de la Charia comme compromis afin de faire cesser le conflit. Malgré cela, les tensions restèrent palpables jusqu’à un triste évènement…  Certains habitants considèrent que le tsunami a permit de rétablir la paix dans cette zone du pays : en effet, il a fallut tout reconstruire, et il n’était plus question de se battre, la solidarité devait être une priorité. 

Aujourd’hui, Banda Aceh nous plonge à l’apogée de la culture musulmane. Bien-sûr, on peut ne pas s’y sentir à l’aise, le tout est de respecter les règles de bon sens : bras et jambes couverts, (bien qu’hormis quelques regards désapprobateurs, on ne risque pas grand chose à avoir un t-shirt manches courtes), pas de démonstrations d’affection en public, et une certaine discretion. Nous n’avons croisé aucun touriste dans cette ville, c’est pour vous dire à quel point on dénotait dans le décor.

  • La Grande Mosquée

Nous profitons du temps que nous avons avant le ferry pour visiter la grande mosquée, seul édifice resté debout suite au passage de la vague. Attention, la tenue musulmane est de rigueur ce qui signifie jupe ou robe longue pour les femmes (le pantalon ne fonctionne pas, on l’a appris à nos dépends), bras couverts et tête couverte. Les garçons doivent aussi couvrir leurs jambes en dessous du genou. La mosquée est tout simplement magnifique, et à l’intérieur on a même droit à quelques regards curieux et demandes de selfie de la part des fidèles. Vraiment pas d’hostilité tant que l’on est respectueux du lieu.

Nous décidons de tenter le musée du Tsunami, à 15h50, bien-sûr le personnel à l’accueil se garde bien de nous dire que le musée ferme à 16h (on est bel et bien en Asie…). On en verra donc pas grand chose… 

Banda Aceh, c’est le lieu ou nous prolongeons notre Visa avec Thomas (et oui, la durée maximale étant de 30 jours il nous a fallut faire les démarches nécessaires pour le prolonger). Du coup, entre les jours fériés et les week end on a du attendre un peu que l’immigration fasse son travail avec nos passeports … 

  • La baie de Lhonga

Nous en avons profité pour passer deux nuits chez Eddie’s sur la côte en attendant de récupérer nos passeports, à Lhonga à 12km de Banda Aceh. Ces baies sont connues pour être de super spots de surf ! Bastien et Thomas ont pu s’amuser dans les vagues. On a vraiment apprécié l’endroit, il y a plein de petits bars de plages les pieds dans le sable ou déguster une coconut fraiche. Encore une fois, la baignade en bikini est interdite, les plages ne sont fréquentées que par des locaux de Banda Aceh, vous vous sentirez vite mal à l’aise en bikini de toutes façons… En allant à la plage assez tôt et en trouvant un coin un peu isolé, on a quand même pu se baigner en maillot mais il faut faire attention à rester discret malgré tout.

Banda Aceh ne nous a pas laissé indifférents, le son des Muezzins rythment les journées et confèrent une ambiance particulière à cette ville. L’application stricte de la religion est sujet à controverses, il y a encore des punitions par coups de bâtons sur la place publique, il faut le savoir… Loin de nous l’idée de vouloir juger ces traditions, on a quand même participé à un cours de Zumba à ciel ouvert à Lhonga sur une musique reggaeton ou toutes les nanas secouaient leurs popotins, voilées ou pas, et nous on a adoré l’expérience ! Comme quoi, on a toujours des surprises qui contredisent les idées reçues …

Pulau Weh

  • Iboh

L’île de Pulau Weh est réputée pour la plongée, et pour ses eaux cristallines. Il y a donc une plus forte présence touristique et une tolérance s’applique rendant les règles un peu plus flexibles (on peut se baigner dans des « Bikini zones » dédiées, et certains restaurants servent de la bière… dans des mugs). 

Pulau Weh, on a adoré ! Nous avons passé deux nuits à Iboh, chez OhLaLa Bungalow, au bord d’un mer translucide avec un ponton rien que pour nous pour s’y baigner. Cette île est vraiment paradisiaque, l’eau est chaude et regorge de poissons. Nous avons pu faire une journée snorkelling sur un bateau de pêche local, on a vu énormément de poissons ! A la différence de nos expériences aux Philippines, nous étions littéralement SEULS à l’eau, et ça change vraiment tout…

  • Sabang

Désireux de voir une autre partie de l’île, nous avons ensuite passé deux nuits dans la  petite ville de Sabang. Il y a aussi une jolie plage au pied de l’hôtel restaurant Freddie’s, ou d’ailleurs nous n’avons pas pu séjourner mais qui à l’air super ! Nous avons pu explorer l’île en scooter, les routes sont peu fréquentées et il est vraiment agréable d’y faire des arrêts au bord de la plage. Attention, dans le doute, pas de bikini, les zones rurales de l’îles sont peu fréquentées par les touristes et donc moins flexibles. 

La région de Medan, entre jungle et volcans

Bukit Bintang

Sumatra est avec l’île de Bornéo, l’un des seuls endroits au monde où nous pouvons encore voir des orangs-outans en liberté. Expérience immanquable donc, nous sommes partis pour un trek d’une journée via notre Guest House (Junia).

Au départ du trek nous croisons tout de suite les petits Thomas’ Leaf Monkeys, de petits singes un peu timides, avec une petite crête. On peut aussi voir la fabrication du latex qui coule directement des arbres. 

Les stars ici sont bien-sûr les orang-outans. Et bien, nous n’avons pas été déçus ! Dix minutes après notre départ, nous croisons une maman et son bébé perchés dans un arbre. C’est incroyable de les voir de si près, et surtout de voir une telle ressemblance avec l’humain dans leur regard.

Alors oui, il n’y a pas que nous dans la jungle donc il y a pas mal d’autres touristes à ce premier stop. En même temps, c’était juste à l’entrée du parc, et après tous les groupes se dispersent donc on a pas ressenti de gêne.

Le guide nous annonce ensuite que nous allons aller sur le territoire de Mina, orang-outan réputée agressive. Hein ? on va vraiment partir à la chasse d’un gros orang-outan qui a mordu 16 personnes là ? Pas chauds du tout (enfin vous savez qui flippe dans l’équipe comme toujours).

Bref, pas le choix, après tout les deux guides ont quand même un petit lance-pierre, ah ah ah…

Nous finissons par trouver Mina, accompagnée de sa soeur et son petit. On nous mets bien en garde sur le fait de garder une distance de sécurité. Mina a été en captivité durant longtemps et a subit de mauvais traitements, le seul moyen de l’approcher sans problèmes est donc de lui donner à manger. Les guides lui tendent donc des cacahuètes en permanence, objectivement ce n’était pas la rencontre que l’on a préféré. On ne s’est pas éternisés, on trouve un coin tranquille en hauteur pour notre pic-nic. Soudain, Bastien voit un orang-outan s’approcher dans les arbres ! Pas le temps de déballer notre pic nic, on ramasse tout et on observe bouche bée une autre maman avec son petit, qui s’approche curieusement de nous. 

Du coup, on continue à avancer et alors là, les passages escarpés et l’humidité nous font souffrir… Perso, je n’avais jamais dégouliné de sueur à ce point avant ce jour là. Ouf, une cascade pour se rafraichir avant le pic nic ! Mais ce jour là, aucun répit : encore un orang outan qui nous épie curieusement perché dans un arbre au dessus de nous ! Nous sommes extrêmement chanceux d’en voir autant… Du coup notre repas est un peu perturbé par l’intérêt manifeste de notre visiteur et des autres petits macaques gris qui s’invitent à la partie pour chopper les restes … 

Nous terminons le trek en redescendant par la rivière en rafting, sur des grosses bouées tape-culs : fous rires mémorables surtout lorsque l’un des guides perds le bambou qui lui servait de gouvernail !

On a vraiment passé une super journée, et on repart des étoiles plein les yeux après avoir vu ces superbes animaux. Pour info, on a vu que des femelles. Les mâles sont presque tous « sauvages » et ne s’approchent pas des humains. Ces femelles elles sont « semi-sauvages » ce qui signifient qu’elles ont été réhabilitées dans la jungle, elles avaient donc déjà eu des contacts avec des humains ce qui les rends plus accessibles. On ouvre les yeux sur la catastrophe écologique de la cultivation intensive d’huile de palme détruisant l’habitat naturel des orang-outans, on constate que la région est couverte de palmiers plantés à cet effet.

Le volcan Sibayak

Nous partons ensuite vers Berastagi, la ville la plus proche du volcan Sibayak. On ne sait pas par quelle opération le bus que nous devions prendre s’est en fait avéré être une voiture, qu’importe, à 4 c’est plus confortable. Nous arrivons à Berastagi, ou nous logeons chez un ancien guide du parc national de Bukit Lawang ! Il n’est pas avide de conseils et nous explique le chemin à prendre le lendemain. En attendant, nous en profitons pour découvrir la ville et son superbe marché aux fruits, qui fait le bonheur de notre végétarienne Ingrid !

Nous partons vers 9h, près à en découdre avec ce volcan… En partant directement du village, les 3 premiers kilomètres sont assez ennuyeux, il s’agit d’une route qui passe dans une forêt et basta. Il est aussi possible de prendre un minibus qui rapproche du volcan pour uniquement faire la partie ascension.

Sur la route, une averse tropicale s’abat sur nous… Nous restons 40 minutes à poireauter sous un palmier, et puis au bout d’un moment nous décidons d’essayer d’avancer un peu : il y avait un petit warung abrité 300m plus loin…

La pluie se calme, nous en profitons donc pour grimper en haut du volcan. Le chemin est complètement boueux, mais au moins il ne pleut plus. Arrivés au sommet, le lac acide jaunâtre et les émanations parfum oeuf pourri nous indique la présence de soufre. Quelques souvenirs du Kawah Ijen nous reviennent en mémoire… Le cratère du volcan est très joli, et l’ascension vaut le détour surtout qu’elle n’est pas très compliquée.

Le temps tourne, nous décidons de redescendre et d’aller directement aux sources d’eau chaude à 3km à pied d’ici. Honnêtement, ce fut la vraie galère : nous n’avions pas mangé, les organismes étaient déjà fatigués de l’effort, et en plus nous étions sous une pluie torrentielle sur toute la route. Il y aurait apparemment des sources naturelles, on ne les a pas trouvées, et avec la pluie battante on a pas voulu chercher.  On s’est posé pour déguster le Nasi Goreng qu’on a le plus désiré de notre séjour, à côté de sources chaudes aménagées.

Nous décidons d’aller nous y baigner, sous la pluie c’est plus drôle ! L’eau à 40 degrés nous procure un bien fou après l’effort physique, on apprécie vraiment la baignade, qui s’achève rapidement quand un orage éclate 10 minutes plus tard …Bastien alias Mac Lesgy est formel, la baignade et l’orage ne font pas bon ménage !

On vous décrit la situation pour que vous ayez l’image drôle en tête : 4 pleupleus en maillot, sous une cahute en bois, à attendre pendant 1h que l’orage s’arrête pour retourner à l’eau. On se rend compte au bout d’un moment que l’orage tourne autour du volcan, nous renonçons et nous partons en courant pied nus sous la pluie (il paraît que ça évite de se faire électrocuter) pour attraper un bémo et retourner en ville. Sa conduite suicidaire conclura cette petite journée de la poisse, qui nous fait bien rire avec le recul.

Le soir, nous profiterons tout de même du marché nocturne de Berastagi, ou l’on peut manger de la street food locale pour pas cher ! (La spécialité est une sorte d’omelette bien huileuse aux légumes, impossible de se souvenir du nom…)

L'île de Samosir, sur le lac Toba

Nous nous rendons en taxi partagé vers Parapat, la ville d’où part le ferry vers Tuk Tuk, sur l’île de Samosir. Le chauffeur malhonnête nous dépose devant un commerce qui vend soi disant les ticket de ferry. Le montant (50k par personne) nous fait tiquer, on laisse tomber et nous nous rendons directement au terminal. Grand bien nous en a pris, le ticket se paye directement à bord du ferry et ne coûte que 15k par personne. L’avantage, c’est que vous pouvez indiquer le nom de votre hôtel à l’équipage à bord, le ferry vous déposera directement sur la jetée de l’établissement (s’il se situe au bord du lac bien-sûr).

Sur le ferry, le décor du lac est magnifique et apaisant. On devine aussi facilement l’âge d’or révolu du tourisme à Sumatra, comme en témoignent le nombre de complexes hôteliers un peu déserts (et défraichis) qui bordent le lac. 

Nous débarquons chez Romlan, ou nous avons notre chambre dans un bungalow batak traditionnel. Et oui, sur l’île de Samosir les habitants font partie de l’ethnie batak, en grande majorité catholique… Ici, pas de réveil à 5h du matin par le chant du muezzin, on croise plutôt des églises et des maisons batak avec leur toit caractéristique. Ne vous étonnez pas d’entendre de nouvelles façons de dire “bonjour”, les batak entre eux ne parlent pas l’indonésien courant et ont leur propre dialecte. 

En Asie, il faut se préparer à passer quelques nuits blanches… ce fut le cas pour nous cette nuit là. Les voisins ont décidé de faire la fête jusqu’au petit matin, avec musique à fond et karaoké endiablé… On a pu constater l’isolation inexistante des maisons batak !

L’île de Samosir se visite en scooter, pour Thomas et moi ce sera en tuk tuk que nous ferons le tour de l’île en allant à l’hôpital pour sa main cassée (on épargne les détails). On en a pas moins profité du paysage ! Sinon, on peut bien-sûr se baigner ou faire du kayak sur le lac, et simplement profiter du calme (hors karaoké…).

On a vraiment trouvé cet endroit super joli, et différent de ce que nous avions fait jusqu’à maintenant à Sumatra.

PADANG, EN ROBINSONS

LE PIRE TRAJET DE NOTRE PÉRIPLE EN ASIE

On ne peut pas ne pas vous raconter le numéro 1 de nos pires trajets en Asie (avouez le, nos galères ça vous divertit).

Pendant que Bastien et Ingrid partent en avion, on s’est dit qu’on avait bien envie de galérer un peu.

Ingrédients d’un bon trajet galère :

  • Une main fraîchement cassée, immobilisée avec une simple bande
  • 600km de routes de montagne sinueuses 
  • Un bus de nuit crade et blindé, avec des sièges non-inclinables
  • un seul chauffeur, qui fume clope sur clope dans le bus pour rester éveillé 
  • Une descente improvisée du bus à 1h du matin pour lui permettre de franchir une cuve boueuse à vide, sinon ça ne passait pas…
  • Des toilettes turques collectives et ouvertes pour plus de convivialité à notre pause pipi
  • 21 heures de trajet au compteur

Bref, que du bonheur ! Ce fut sans doute le trajet le plus éprouvant moralement depuis le début de notre voyage… On vous le déconseille, c’est interminable et la route est en piteux état. Ne faites pas vos radins, repartez à Medan en 4h et prenez un vol direct, pour une fois !

Et puis franchement, niveau sécurité, on se rend compte que c’est quand même un peu dangereux… Le chauffeur effectue le trajet de A à Z, soit au final plus de 24h sans dormir (et qu’on nous fasse pas croire que la cigarette ça remplace quelques heures de sommeil).

La galère continue lorsqu’à notre arrivée à Padang, nous passons deux heures à la recherche désespérée d’une attelle pour immobiliser correctement la main de Thomas. C’est un peu comme si vous cherchiez un saucisson : mission impossible. La bande rose, c’est le MUST dans le pays.

On en rigole aujourd’hui, c’est le principal 🙂

RIMBA ECO LODGE

  • Notre île de robinsons

Après un petit dej un peu atypique (des bananes frites avec sauce chocolat et… gruyère râpé), nous rejoignons Bastien et Ingrid qui nous attendent sur la baie de Bungus. De là, nous prenons un bateau qui nous emmène chez Rimba Eco Lodge, un établissement accessible uniquement en bateau et perdu entre la jungle et la plage. Au programme, une case en bois face à la mer, pas de réseau, et des Bernard l’hermitte comme compagnons. 

Nous pouvons emprunter des pirogues, faire du snorkelling et voir des tortues (bon l’eau était assez trouble au final), lire des livres au bord de l’eau et en plus la pension est complète (pas de resto ici !).

  • Le "jungle trek" de trop...

Nadège, la propriétaire française du lieu nous recommande un trek “facile” dans la jungle, qui mène à une cascade en traversant de jolies rizières et le village de Sungai Pinang.

On avait très envie de voir ce village de pêcheurs, ou vit la communauté Minangkabau.

Il s’agit de la plus vieille société matrilinéaire du monde, la transmission se fait de mère en fille. Les femmes possèdent toutes les richesses, les meubles et terres de la famille. L’homme demande la permission à sa femme pour ses sorties ! Et vous savez quoi ? c’est une société musulmane ! Le village est un tout petit village de pêcheurs, que nous traverserons rapidement le temps de siroter un Iced Lemon Tea (la référence en terme de boisson en indonésie).

Nous partons avec nos deux jeunes guides en direction de la jungle, en passant par des rizières. Honnêtement Nadège nous les avait vendues comme étant « magnifiques » on a pas trouvé qu’elles étaient vraiment belles, plutôt en friche et quelconques (en comparaison à ce que nous avions pu voir avant).

Et alors c’est là que l’enfer commence … On avait demandé avant de partir à un groupe ayant fait le trek la veille ce qu’ils en avaient pensé, leur réponse « JOKER » a pris tout son sens.

Ingrédients d’un trek foireux :

  • Une main droite fraichement cassée
  • Escalade de cailloux glissants 
  • Une colonie de sangsues qui n’attendent que vos mollets 
  • Des chemins non balisés et instables
  • Un guide qui revient en courant car il a croisé un singe agressif en chemin (ah c’est sensé nous rassurer, ça ?)
  • Deux guides qui se consultent en permanence pour savoir où est le chemin à prendre (vous êtes surs que vous l’avez déjà fait ?)
  • Croire que vous partez pour une balade de santé 

Bon, vous aurez compris que le trek si bien vendu, « mais oui allez donc le faire en tong et avec votre main cassée Monsieur, sans soucis ! » était en fait très difficile, avec certains passages très escarpés. Thomas a du se concentrer pour anticiper le réflexe foireux de « je me rattrape avec la main droite si je tombe ».

On a quand même pu se baigner dans la cascade heureusement, mais honnêtement ça ne valait pas un tel effort et autant de morsures de sangsues (On ne croirait pas mais ça peut vous remonter jusqu’à l’entrejambe parait-il).

Bref, malgré quelques chutes et frayeurs, on est tous ravis de rentrer pour se poser un peu au bord de la plage !

Nous décidons de profiter de la fin de notre séjour sur la plage, avec nos Bernard l’Hermitte et les bruits de la nature. On aime bien râler pour vous faire rire, mais nous avons vraiment apprécié cette parenthèse de Robinsons, dans un superbe cadre comme celui de Rimba Eco Lodge.

Retour à Padang : CLap de Fin

Nous repartons sur notre petit bateau (sur une mer très agitée, on s’en rappellera …), avec en vue de rejoindre Padang ce soir là. Et oui, le lendemain Bastien et Ingrid nous quittent déjà, après trois super semaines de découvertes tous les 4. Sniiiiif, allez un dernier nasi goreng qui arrache dans le boui-boui du coin pour fêter ça.

Nous étions supposés rester 4 jours de plus jusqu’à notre vol vers Kuala Lumpur, mais Thomas semble en avoir décidé autrement pour l’anniversaire d’Amélie …

Mystère et boule de gomme, le cachotier annonce que nous partons à la première heure le lendemain depuis l’aéroport de Padang vers une destination inconnue avant d’aller en Malaisie… Surprise

Authenticité – Diversité – Nature sont les maitres mots de Sumatra. Y aller c’est découvrir l’Indonésie la vraie, avec sa palette ethnique et sa culture musulmane. C’est voir les derniers Orang-Outans, menacés par nos stupides habitudes de consommation. C’est manger les mie goreng les plus épicés de tout le pays, et c’est surtout croiser des Indonésiens toujours aussi accueillants et souriants. C’est la fin de nos 40j en Indonésie, le pays dans lequel nous serons restés le plus longtemps. On a adoré !

  • Bukit Lawang  – Junia Guest House ❤️ : si vous aimez les soirées guitares et chansons, cet endroit est fait pour vous. Le staff est incroyable. 14€ SdB privée et Petit Dej inclus.

 

  • Pulau Weh –
    • Iboh – Oh La La Bungalows : cadre idyllique face à la mer, 12€, SdB Privée sans Petit Dej.
    • Sabang – Pondok Simpang Tiga – pas au bord de la plage, 14€ SdB commune et petit dej.

 

  • Lhonga beach : Eddie’s, Bien placé et les plats sont très copieux. 12,5€ SdB commune sans petit dej. 

 

  • Berastagi – Kaesa homestay,  Super bons conseils du propriétaire. 10€ avec SdB commune et petit dej.

 

  • Tuk Tuk – Romlan, 9€, superbe vue, SdB commune sans petit dej. Leur resto est top. 

 

  • Sungai Pinang – Rimba Eco Lodge, pension complète 12,5€ par personne, SdB commune. Les bungalows privatifs sont plus chers.

On a pas vraiment noté les noms, il y a pleins de petits warung partout. Attention, tout est très épicé à Sumatra. Ne vous étonnez pas des mélanges chocolat/fromage, c’est un must en Indonésie…

On vous conseille les Mie Aceh, le Mie Goreng de Banda Aceh.

Etant à 4, on a énormément utilisé GRAB qui marche très bien à Sumatra dans les zones urbaines.

  • Bus de nuit Medan – Banda Aceh : 540k à deux (32€)
  • Ferry Banda Aceh – Pulau Weh : 80k / pers (5€)
  • Location de scooter entre 60 et 70k (4€)
  • Sortie snorkelling à Iboh : 300k par couple (18€)
  • Trek à Bukit Lawang : 600k par personne (38€). Merci à Bastien & Ingrid de nous en avoir offert un !
  • Accès au volcan Sibayak : 10k par personne (moins d’1€)
Notre Photo Coup de Coeur ❤️

Musique : Fakear – Consciousness

8 Comments

  • Sonia

    Hello les aventuriers !! Ça fait du bien de vs retrouver … vos aventures et découvertes sont toujours aussi trépidantes et magnifiques🤪 … un réel de vous lire à chaque fois … il faut qd même reconnaître que votre rythme n est pas de tt repos !! 🥵
    J espère que la patoune✋ a Thomas se porte bien et au passage happy birthday🎂 Amelie !! J ai hâte de découvrir la surprise 😉 grosses bises à ts les 2 😂

    • Chakaouète

      Coucou Sonia, toujours présente pour nous encourager (malgré notre retard) ça nous fait trop plaisir ! Là on se pose un peu en Guyane, on aura le temps d’écrire encore des articles 🙂 La papatte va beaucoup mieux, le kiné peut travailler avec ses deux mains alors c’est parfait ! Merci pour l’anniversaire 😀 On espère que tout va bien en France avec ces beaux jours d’été, profitez en bien ! Gros bisous !

  • Nat

    Coucou, les Chakaouetes. !!!
    Ça y est un peu de répit pour reprendre le récit de vos aventures toujours aussi merveilleuses et trépidantes.
    Là, je pense que dans ces prochains jours nous aurons la suite de vos aventures jusqu’en Guyane votre pause boulot.
    J’ai hâte de lire la suite et de voir vos merveilleuses photos comme toujours.
    Merci de partager ce voyage au tour du monde, je sais que ce blog représente énormément de travail, mais grace à lui nous voyageons avec vous et c’est un réel plaisir.
    Gros bisous 🤗🤗😘😘

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