Indonésie

Yogyakarta, point final à notre escale Javanaise

Cela fait un petit bout de temps que nous n’avons rien publié, et nous nous en excusons platement chers lecteurs ! Du coup on a plein de choses à vous raconter, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! 

Rappelez vous, nous venions de faire l’ascension du Kawah Ijen et du Bromo en 3 jours lorsque nous nous dirigeons vers notre dernière étape javanaise : Yogyakarta. Visage culturel de Java, nous découvrons avec délectation son artisanat, ses oeuvres de street art, et bien-sûr l’immanquable Borobudur…

Jogja, pour les intimes

Nous voilà enfin arrivés après 10h interminables en voiture depuis Probolinggo. On est littéralement sur les rotules, et on profite d’une bonne nuit de sommeil dans une guest house au clame de l’agitation de la ville. 

On ne savait pas vraiment à quoi nous attendre, et bien nous découvrons une ville au charme certain, baptisée “Jogja” par ses habitants. 

Que faire à Jogja ?

Pour nous, la meilleure façon de visiter la ville est de se promener à pied (même si c’est toujours un peu cahotique). C’est comme cela que l’on s’imprègne de la ville, de ses ruelles, et qu’on tombe sur du street art. Voici une petite liste de nos trouvailles ! 

  • Flaner dans la rue Prariwotaman et manger une glace

C’est la rue des backpackers, on y trouve toute une ribambelle de resto, et cafés. C’était juste à côté de chez nous et on adorait aller prendre une glace au Tempo del Gelato : on y est allés tous les jours ! 

En se perdant dans les ruelles on tombe parfois sur des jolies fresques urbaines.

  • Essayer les bizarreries culinaires locales

Ce n’est plus un secret, la street food est reine en Asie. Nous nous promenions dans la rue quand Thomas aperçoit un stand de salades de fruit. Quoi de plus tentant par une telle chaleur, qu’une petite touche de fraicheur ?

Nous regardons en salivant la préparation méticuleuse de la salade, tous ces fruits colorés coupés juste devant nous sont un régal visuel ! Mais là, c’est le drame… la vendeuse asperge notre salade d’une sauce épaisse blanche… Oui, c’est bien de la mayonnaise. Notre désarroi est à son maximum quand nous la voyons saupoudrer le tout de fromage rapé. Mais, pourquoi ce carnage ?! Toutes nos envies de fraîcheur s’envolent, devant notre salade de fruit version macédoine. On ne vous dira pas si c’était bon, vous n’avez qu’à gouter pour juger par vous même ! C’est ça l’Asie, on a toujours des surprises même en jouant la sécurité !

  • Le Kraton et le Water Palace

Il faut savoir que Yogyakarta est un sultanat, c’est à dire qu’un Sultan est en place et vit toujours dans son palais, le Kraton. Le Palais d’eau était le domicile des maitresses par le passé. Pour être honnêtes, on est passés devant le Kraton mais ce n’était pas sensationnel et en plus c’était trop tard pour les spectacles de danse (tous les matins), du coup nous n’y sommes pas entrés.

  • Passer au parc Alun Alun Kidul

En journée, on y croise des étudiants en cours d’EPS, ou en train d’apprendre les bases du secourisme. La nuit, on y voit les Bling Bling cars et leurs lumières excentriques. La tradition veut que l’on doit se bander les yeux et faire un voeux. Pour l’exaucer, il faut réussir à passer entre les deux arbres les yeux bandés.

  • Réaliser son propre batik dans un atelier

Voilà une expérience que l’on a adoré ! 

Le Batik est une technique d’impression de motifs très utilisée en Indonésie, en Malaisie mais aussi en Afrique.

Une fois que vous découvrirez cet artisanat, vous vous rendrez compte que le Batik est partout sur les vêtements des Indonésiens et dans les boutiques.

Bien-sûr, comme pour tout artisanat il y a différentes qualités : un vêtement batik peu cher au marché n’est probablement pas d’une superbe qualité, à la différence d’un batik acheté dans un atelier. Petite astuce pour reconnaitre un motif batik authentique : l’imprimé est le même dans le revers du vêtement.

Le batik est un vrai travail d’orfèvre, et un artisanat faisant la fierté des Indonésiens : il faut apposer de la cire à main levée sur les motifs que l’on souhaite protéger de la teinture afin qu’ils ressortent en blanc. Plus y a de couleurs, plus le travail est long car il faut faire le processus autant de fois que de couleurs. 

Nous avons donc pu nous approprier ce procédé, à l’atelier Winotosastro ou nous avons été chaleureusement accueillis. Pour 50k Rp par personne (3€), vous pouvez transformer un carré de tissu blanc en un superbe batik de votre création. Et côté motifs : carte blanche ! 

Nous avons pu utiliser la technique du tampon, ainsi que la technique à main levée pour déposer notre cire. Durant environ 2h, nous travaillons aux cotés des artistes réalisant les Batik de l’atelier, et on se rend compte que c’est vraiment un travail minutieux. A la fin, on repart avec un joli tissu personnalisé et surtout un super souvenir en tête. 

Dessin à la main du motif
Dépôt au tampon
Méthode à la main
Méthode au tampon
Avant teinture
Après teinture
  • Faire des emplettes au marché Beringharjo

Si vous souhaitez acheter du batik pour pas cher, on ne peut que vous recommander de passer au marché Beringharjo ! C’est un marché couvert ou il n’y a que des locaux… Nous n’avons pas croisé d’autres touristes ! Nous avons pu déambuler entre les stands et trouver quelques jolis tissus, allant du foulard à la chemise en batik pour un tout petit prix. Evidemment, la négociation s’impose.

Nous terminerons par un déjeuner au food court à côté du marché, ou nous dégustons un délicieux Gado-Gado (ou Lotek) : une salade chaude ou froide avec pousses de soja, autres légumes locaux, du tofu, du tempeh et la fameuse sauce cacahuète.

Le temple Borobudur et ses environs

BOROBUDUR, le plus grand temple Bouddhiste d'Indonésie

Et oui, avant d’être le plus grand pays musulman du monde, l’Indonésie comportait une population bouddhiste, et le temple Borobudur en est le plus bel emblème. C’est un miraculé : il a été retrouvé à l’abandon dans une forêt par un ingénieur néerlandais envoyé par le lieutenant gouverneur de l’époque (Sr Thomas Raffles, qui pour l’anecdote est connu pour avoir construit Singapour). 

Aujourd’hui c’est l’un des monuments les plus célèbres et visités en Indonésie, et cela se ressent sur le prix… Autant dire que c’est exorbitant relativement à tous les frais d’entrée que nous avons eu à payer en Asie: 25 dollars par personne. On a un peu hésité, puis on s’est dit qu’on ne pouvait pas manquer ça.

A savoir :  il existe un billet combiné avec le temple Prambanan, autre temple très visité à Java pour 40 dollars par personne. Nous nous contenterons de la visite du Borobudur.

Le temple est vraiment beau, avec ses stupas en forme de cloches et ses centaines de Bouddhas sur quatre étages… Oui, ce complexe bouddhiste vaut le détour ! MAIS, pour nous, ça ne vaut pas non plus ce prix-là (parenthèse râlerie franco-française terminée).

Par contre, ne vous attendez pas à vous promener tranquillement, à méditer devant Bouddha dans un endroit calme et serein. Car VOUS êtes la star du temple, un peu comme Mickey et Minnie à Disney. Le temple est visité par beaucoup d’écoles, et donc rempli d’étudiants qui n’attendent que votre passage pour vous interviewer ou prendre un selfie avec vous. Au début on a vraiment joué le jeu, mais quand on a vu que c’était impossible de faire 2 pas sans être sollicité 10 fois on a du commencer à endosser notre rôle du “méchant touriste qui ne veut pas faire de selfie avec les gentils étudiants“, à contre-coeur mais on voulait aussi profiter de notre visite sous 35 degrés… Mea Culpa !

Il faut savoir que ce temple est réputé pour son lever de soleil, mais il ouvre ses portes à 6h, un peu trop tard… La seule possibilité est de passer par le pack proposé par Manohara Resort qui permet d’entrer avant l’heure d’ouverture, à un tarif plus élevé bien-sûr. Venir à l’ouverture à 6h est aussi une possibilité, mais il faut s’attendre à être au milieu de tous les touristes. Pour nous, la visite fut donc aux alentours de 8h (bon ok, après le Kawah Ijen et le Bromo, on jugeait avoir assez souffert pour des levers de soleil).

Promenade aux alentours du temple

Le temple est quand même à plus d’1h de route du centre de Yogyakarta, nous en avons profité pour explorer les alentours avant de rentrer. Les petites routes passent au milieu de superbes rizières vertes à perte de vue, tout ce qu’on adore.

Nous en profiterons aussi pour faire une escale dans un village un peu perdu qui abrite un petit atelier de fabrication artisanale de Tofu. Oui, malgré l’incompréhension de certains nous adorons le tofu et son gout neutre, depuis notre séjour au Vietnam. Là-bas, il est cuisiné souvent en sauce tomate avec du riz. A Bali aussi nous avons apprécié notre lot de tofu frit à la sauce soja sucrée, ou à la sauce épicée.

Impossible de nous souvenir du nom de ce village, nous avions été orienté par un sympathique indonésien près du parking de Borobudur. Il avait fait une apparition dans Pékin Express et a développé une passion pour la France (il a plein de reliques, de bibelots, de magazines de notre pays dans son local, super amusant).

Sur notre scooter nous trouvons l’entrée de ce village, puis nous sommes guidés par un habitant qui nous conduit à l’atelier de fabrication de tofu. On y voit toutes les étapes, du broyage des grains de soja, à la cuisson de la mixture, la formation des boulettes, la friture et ensuite le conditionnement. Il s’agissait de petites boules de Tofu séchées, style crackers, on ne connaissait pas, et nous avons pu en acheter une petite quantité. 

Nous profitons encore des routes de campagne parallèles pour rentrer à Yogyakarta et ainsi éviter la cohue du grand axe.

Après une très jolie et intense semaine à Java, nous pouvons dire que nous avons été enchantés par la découverte de ses merveilles naturelles et de son patrimoine culturel. Le volcan Kawah Ijen est un incontournable d’un voyage en Indonésie. Il est temps pour nous de partir à la découverte de Sumatra, la plus grande île d’Indonésie, et avec nos amis Ingrid et Bastien comme compagnons de voyage !

  • Nextdoor Homestay : chambre double avec SdB commune et petit dej inclus, piscine, 11€
  • Tempo del Gelato  : des glaces réconfortantes, comme chez nous !
  • ViaVia : super Gado Gado
  • Warung Heru
  • Sate Bar : de délicieuses brochettes 
  • Voiture Probolinggo – Yogyakarta : 350K Rp (21€)
  • Location de scooter : 70000 Rp la journée (4€)
  • Borobudur : 25$ par personne
  • Batik Atelier Winotosastro : 50K par personne (3€)
Notre Photo Coup de Coeur ❤️

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