Si Palermo rime avec Dolce Vita, Tango et bonnes pièces de boeuf pour Alice et moi, ce quartier rimera aussi avec “belle frayeur” pour nous et nos parents lors de notre deuxième passage par Buenos Aires…

Bien évidemment quand c’est raconté ça a l’air moins flippant que lorsque l’on vit la situation. En fait on venait juste de manger une glace en terrasse, quand un homme s’étale de tout son long à côté de nous (en fait il s’est littéralement jeté sur les tables, il était en train de courir ou plutôt de fuir quelque chose).

Voici pas notre intrus survolté qui hurle en espagnol des phrases que l’on comprend à peine, mais dont une que l’on comprend : “Il y a quelqu’un avec une arme ! Il arrive ! Cachez vous !”

Bon, à cet instant on est un peu perplexe mais dans le doute les employés du glacier nous envoie nous cacher aux toilettes, en rentrant dans la boutique on voit déjà les clients courir vers les toilettes du genre “mini mouvement de foule”. 

Ce qui nous a fait stresser à ce moment là, c’est sans nul doute les traumatismes que nous avons en tant que français, suite à tous les attentats que notre pays a connu ces dernières années. Automatiquement et sans le vouloir, tu fais un lien dans ta tête  “c’est un attentat, quelqu’un va nous fusiller”.
Bref on se retrouve aux toilettes, les femmes enfermées dans la cabine et les hommes dans la zone commune avec les lavabos. Ne voila pas notre excité alarmiste qui débarque pour se cacher avec nous dans le cabinet, qui appelle la Police en disant “vite vite il arrive on est caché”, complètement affolé, nous disant de nous taire de ne faire aucun bruit. Enfin son comportement est absolument paniqué et il nous transmet son inquiétude car il a vraiment l’air effrayé de la situation… Au final, on attend quelques minutes dans la cabine, et puis les garçons nous disent de sortir, que l’on s’en va car il n’y a rien du tout. 

Voila voila, on ressort tous, le gars bizarre part en courant dans la rue, on y comprend rien, on voit juste des policiers courir en sens inverse vers la plaza Serrano pour arrêter quelqu’un. 

On ne se sent pas hyper à l’aise alors on décide de monter dans un taxi et rejoindre notre appart, on a eu assez d’émotions pour notre dernière soirée en Argentine.  On ne saura jamais ce qu’il s’est passé, sans doute des règlements de compte car cet homme semblait vraiment avoir vu la mort en personne et fuir quelqu’un (t’es gentil mais la prochaine fois ne nous mêle pas à tes histoires de bandit veux tu!) 

Donc une bien grande frayeur, pour pas grand chose au final mais sur le moment, on ne maitrise rien et dans l’incertitude on a toujours un petit doute qui s’installe… On vous rassure c’est l’une des seules fois ou on a envisagé la faible probabilité de mourir durant notre voyage, et avec nos deux familles en prime… Allez, on va pouvoir vous raconter notre super voyage en Patagonie dans les prochains épisodes avec la Team Chakaouete !