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Deux jours à Ubud

Om shwastiastou Bali ! Nous arrivons en Indonésie, pays dans lequel nous allons rester le plus longtemps depuis notre départ. Et pour cause, il y en a des choses à voir !
Alors démarrons en douceur, à Bali, l’île si prisée des touristes saura-t’elle nous séduire ? 

Bienvenue à Bali

Notre vol AirAsia est direct de Manille à Denpasar, la ville principale de Bali. Nous arrivons en fin de soirée, vers 23h dans un climat chaud et humide : OK, il fait encore plus chaud qu’aux Philippines ici !

Nous passerons notre première nuit à Kuta, ville voisine de Denpasar bien connue pour ses soirées festives. Très peu pour nous, nous prévoyons de partir à Ubud dès demain, et une surprise nous y attend…

Pour se rendre à Ubud, la compagnie PERAMA assure des transferts quotidiens pour 60 000 Rp. Nous passerons directement par notre GuestHouse qui nous propose un transfert à 55 000 Rp. En avant, une heure et demi après nous voilà arrivés à Ubud, connu comme étant le coeur spirituel du pays.

Ici, pas de plages, juste une petite ville un peu bohème, avec des temples, des cafés, des boutiques de souvenirs (en masse), et de jolis endroits à voir aux alentours.

“Ehhh mais c’est quoi la surprise ?!”

Je vous le dit bande d’impatients ! Marion et Flo, nos copains bordelais qui sont partis en tour du monde un mois avant nous sont à Sanur, à 20km d’Ubud. Ils décident donc de venir nous rejoindre pour que l’on puisse passer un peu de temps ensemble à Ubud. Et ça, ça fait plaisir ! On retrouve un peu de nos repères français, 4 mois après le départ.

Nous partons louer des scooter (on a eu du mal à en trouver, et à un bon prix…), ce qui reste la meilleure façon d’explorer les environs de Ubud.

Programme de nos deux jours à Ubud

Le Campuhan Ridge Walk

Alors on a déjà marché 2km en plein soleil avec nos sacs à dos le jour de notre arrivée, mais ça ne nous suffit pas. En fin de journée, on part faire une petite promenade de santé à pied sur le Campuhan Ridge Walk. On part sans trop savoir ce que c’est, à part une jolie balade.

Nous prenons un joli sentier pavé sur une arrête qui traverse des paysages verdoyants. Un petit côté forêt tropicale mais sans être vraiment dans la forêt.

Au bout du chemin, après les resto et cafés, il y a de superbes rizières ! On est pas déçus de la vue au final, surtout qu’elles sont vertes, et ça nous change des rizières inondées du Vietnam.

Les rizières en terrasse de Tegallalang

N’ayant pas fait les rizières en terrasse de Banaue au Philippines, nous voulions absolument en voir à Bali.

Surprenant, ces rizières sont au bord d’une route passante. On s’attendait à prendre des routes dans la pampa pour y aller, et bien pas du tout, c’est entouré de commerces et boutiques.

Autant dire que le décor est superbe, mais que l’environnement nous fait déchanter illico. Le bord de route est complètement aménagé de restos et bars avec vue sur les rizières, on ne sait même pas ou est la vraie entrée. D’ailleurs faites attention, à certains endroit on vous demandera de payer le parking, ou même l’entrée. NE PAYEZ PAS, et cherchez l’entrée officielle, car c’est gratuit ! Pour le parking, il suffit souvent de se garer plus haut.

On est en plein dans le tourisme de masse et ses mauvais côtés : du monde, des balançoires installées un peu partout pour faire « LA » photo instagrammable (payant évidemment), des spot « I LOVE BALI » pour faire des selfies, et cerise sur le gâteau il faut payer des donations un peu partout dans les rizières.

Et oui, les parcelles n’appartiennent pas aux mêmes personnes, et chacun veut sa part du gâteau et demande une donation sur sa parcelle « ici c’est une autre partie, pour y accéder il faut donner de l’argent »

Alors autant dire qu’on a trouvé la parade qui ne leur plaisait pas du tout : on sortait une pièce de 1000 roupies, ou un billet de 2000 (ça fait 10cts d’euros) pour nous 6. Souvent, on nous reprenait, parfois avec les gros yeux, ou en nous disant que les pièces n’étaient pas acceptées. Là, il faut quand même les remettre en place : le principe d’une donation c’est que l’on donne le montant que l’on veut non ? En leur disant cela, en général ils nous laissaient passer (en bougonnant un peu certes mais nous on a pas envie de rentrer dans ce jeu).

Résultat des courses, c’est joli, mais on ne se sent pas dans notre élément : superficiel, pas d’authenticité, et tous les moyens sont mis en oeuvre pour pomper les touristes au maximum. On le rebaptisera le Disney Land de la rizière en terrasse ! 

Se rafraichir au Tirta Empul Temple

Pour se rafraichir, il y a l’option se prendre l’averse tropicale en scooter, où se rendre au Tirta Empul Temple à une douzaine de km d’Ubud. – Les deux options sont testées et approuvées -. 

Tirta Empul est en fait un temple où l’on trouve une source sacrée dans laquelle les balinais viennent se purifier l’esprit. A l’image de l’eau bénite chez nous, certains balinais rapportent cette eau sacrée chez eux dans des bouteilles.

On peut s’y baigner, à condition de louer le sarong vert réglementaire et que mesdames ne soient pas dans leur période menstruelle (comme s’ils allaient vérifier…).

Nous irons deux par deux : les garçons d’abord et les filles après. Utile pour les photos, et une bonne astuce pour les sarong : les garçons nous passerons les leurs quand ce sera notre tour, ça nous évitera d’en louer 4 (mmmh on adore enfiler le sarong mouillé !)

Il faut passer en dessous de chaque fontaine chacun son tour et suivre un rituel : boire 3 gorgées (ça on l’a pas fait), s’arroser le visage, mettre la tête sous l’eau, et arroser chaque épaule. On répète le rituel jusqu’à la fin.

Personne n'a le droit de faire de remarque sur la coupe de Thomas, je fais ce que je peux OK?

En tout cas, ça rafraichit car l’eau est plutôt fraiche, et il y a même des poissons.

Mais Tirta Empul, c’est surtout l’endroit où nous avons rencontré Dewa. En arrivant sur le Parking, un homme nous indique l’endroit ou se garer et Thomas encore un peu blasé des rizières demande directement “Combien?”.

C’est vrai qu’on est toujours prêts à se faire entuber ici donc ça devient un reflexe. L’homme nous répond que c’est gratuit et à l’air un peu confus qu’on ait pensé qu’il essayait de nous faire payer le parking. Il a même cru qu’on était russes vu la tête de Thomas en arrivant c’est dire … Au final nous discuterons un moment avec lui, il s’appelle Dewa et il nous emmènera dans un petit resto local qu’il connait bien pour déjeuner. Il nous attendra, et décidera de s’improviser guide personnel, sans rien demander en retour sauf pratiquer son anglais avec nous.

Déguster le café le plus cher du monde

Dewa nous emmène ensuite visiter une plantation de café, OKA agriculture. La visite et la dégustation sont gratuites.

Nous avons un guide qui a un sourire jusqu’aux oreilles et qui nous explique le procédé un peu spécial de la fabrication du café de Luwak.

Le Luwak est un petit animal qui ressemble à une belette, il mange les grains de café, et un processus de fermentation se met en place pendant la digestion. Les grains de café sont ensuite récupérés dans ses crottes, nettoyés, pelés et fumés. Nous avons pu voir à quoi ressemble le café dans le caca de Luwak, ça donnait envie d’y gouter, ah ah. 

Nous dégustons pas moins d’une dizaine de thés et cafés, tous très sucrés et nous ne pouvons partir sans commander une tasse du café le plus cher du monde (et oui, c’est un produit de luxe) pour y gouter.

Bon, le café est assez fort, il a un gout particulier mais ce ne sera pas notre prochain achat, on reste fidèles à George Clooney, eh ! 

Gouter l'alcool Local

Pour cela, il faut avoir rencontré Dewa. Mais avant, être champion du monde de football implique des responsabilités : nos joueurs pro alias Flo et Thomas doivent faire leurs preuves sur le terrain ! 

Après l’effort, le réconfort : Dewa nous emmène près de chez lui, chez un voisin, dans sa maison pour boire un pichet entier d’alcool à base de noix de coco. Ce n’est pas très fort, c’est un peu pétillant et on avoue que ce n’est pas excellent. Les garçons n’en laisseront pas une goutte, ce sera l’occasion de discuter de pleins de sujets avec Dewa.

Ce fut réellement une belle rencontre, il est temps de rentrer, nous le remercierons chaudement d’avoir illuminé notre après-midi et de nous avoir accompagné ! 

Aller voir un spectacle balinais

Il y a plusieurs types de spectacles à aller voir à Bali, des danses traditionnelles aux danse du feu. Nous irons voir cette dernière, appelé le Kecak.

On a tout simplement adoré ! Un groupe d’hommes forment une mélodie en prononcant “Tchak Tchak” à des rythmes différents, c’est assez impressionnant. Tout cela accompagne une mise en scène d’une légende Hindou, avec des représentations divines aux costumes très élaborés !

A la fin, c’est la danse du feu : un homme passe pieds nus dans des braises à plusieurs reprises, on est comme des enfants !

Une très belle soirée, qui se terminera autour d’une excellente pizza (oh oui, ça fait toujours du bien).

Le Marché d'Ubud

Il parait que le marché local se déroule au lever du jour… Nous y sommes allés en fin de matinée, et il n’y avait que des échoppes de souvenirs. Rien de bien intéressant donc, nous qui vivons quotidiennement avec la frustration de ne rien pouvoir acheter sous peine d’exploser nos sacs (oui, notre vie est horrible…).

A Bali, on découvre quelque chose qu’on avait peu connu depuis le début du voyage : les rabatteurs. Ils sont partout, et vous sautent dessus tous les 10 mètres pour savoir si vous voulez un taxi, acheter une place de spectacle, une excursion … Pas toujours facile de garder son calme, mais en général un non catégorique et ferme évite des tentatives trop insistantes.

Après cette entrée en matière nous savons que Bali ne ressemblera pas aux autres pays que nous avons visité jusque là. Ici, traditions hindous et tourisme de masse se côtoient, et il faut parfois savoir sortir des sentiers battus pour découvrir le vrai Bali. Une chose est sûre, on est heureux de retrouver du confort, et nos copains de France !

  • Ayu Homestay : chambre double avec SdB privée et petit dej inclus, au calme 10€
  • Umah Pizza  : excellentes pizza et à petit prix ! on adore
  • Bus Kuta – Ubud : 55000 Rp par personne (3,3€)
  • Location de scooter : 70000 Rp la journée (4€)
  • Tirta empul temple : 50 000 Rp par personne
  • Spectacle Kecak : 80 000 Rp par personne. On trouve facilement des places en vente auprès des rabatteurs dans la rue. 
Notre Photo Coup de Coeur ❤️
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