Pérou

Découverte de Huaraz et la cordillère blanche au Pérou

Après 2 mois en Guyane Française où nous avons fait une escale “travail / retrouvailles avec un bout de France mais pas trop quand même”, nous reprenons le voyage !

C’est excités comme des puces et crevés après 30h de trajet que nous arrivons au Pérou, un pays qui nous fascine depuis notre plus jeune âge. Découvrez avec nous notre première étape, la magnifique cordillère blanche.

Notre arrivée au Pérou

Allez, on va vous faire rêver un peu pour commencer. 4 vols, 3 escales, une nuit dans l’aéroport de Sao Paulo, et nos 2 ans d’amour célébrés dans l’aéroport de Santiago du Chili ❤️ youpi !

On arrive à Lima à 1h30, et nous sommes bien contents que notre logement dans le quartier (pas très bien réputé) de Callao nous propose un service de navette. On arrive donc à notre hôtel pour la nuit, et on tombe comme des masses !

Nous faisons le choix de ne pas nous attarder à Lima : les villes, ce n’est pas notre grande passion et on préfère privilégier d’autres endroits du Pérou dans le temps qui nous est imparti.

Nous partons dès le lendemain matin pour 8h de bus direction Huaraz, notre point de départ pour visiter la cordillère blanche.

Découverte de huaraz

Coucou c'est moi, l'altitude !

Nous découvrons notre première ville péruvienne, perchée à 3000m d’altitude. En venant de Guyane en bord de mer, on sait qu’il nous faudra prendre le temps de nous acclimater. Le mal des montagnes (Soroche) n’est pas à prendre à la légère, il touche les gens de manière aléatoire quelque soit leur condition physique. Pour y remédier on se met très vite à la consommation de feuilles de coca en infusion (mate de coca). En fait, on a essayé de les mâcher mais c’est vraiment pas bon, et très amer. En réalité ça ne se machouille pas vraiment au sens ou on l’imagine : les andins placent un gros tas de feuilles dans un coin de la bouche, laissant la salive diffuser le jus des feuilles, et ils la mâchent de temps en temps pour faire sortir plus de jus mais ce n’est pas du tout de la mastication comme le Bétel en Asie.

La feuille de coca alors ?

La feuille de coca est très populaire dans les andes, et ce depuis des siècles. A l’époque des incas elle était consommée pour aider à supporter l’altitude, et donner de l’énergie, mais aussi pour des rituels sacrés et des offrandes à la “pachamama” (la terre mère).

Aujourd’hui la feuille de coca reste largement consommée au Pérou et en Bolivie pour aider à supporter l’effort (par exemple les mineurs, ou même les chauffeurs de bus qui doivent combattre la fatigue) et toujours pour éviter le mal des montagnes. On trouve plein de produits dérivés au parfum “coca”, mais attention il paraît qu’on ne peut pas du tout en ramener en France (oui accessoirement c’est aussi la matière première de la fabrication de la cocaïne…). Cela dit la feuille seule ne provoque aucun effet semblable à ceux de la cocaïne, elle n’a pas d’effet addictif ou “droguant”. Juste une anesthésie de la bouche (du côté ou on la mache surtout) et une légère euphorie paraît-il. De notre côté on a bien senti l’anesthésie, mais on ne l’a pas machée assez longtemps pour sentir une quelconque euphorie !

En tout cas la feuille de coca a été une très bonne alliée pour nos débuts en altitude, on adorait nos petits maté de coca le matin ! On vous l’accorde, l’effet est sans doute plus psychologique que réel pour l’acclimatation à l’altitude mais bon le tout c’est qu’on ai l’impression que ça marche !

Dans les rues de Huaraz

Notre avis sur Huaraz

Huaraz est une ville que nous n’avons pas trouvé si moche que cela, par rapport à tout ce qu’on avait lu. On découvre la jolie place d’armes (il y en a dans toutes les villes péruviennes, c’est un peu le coeur de ville), il fait beau et même chaud malgré l’altitude !

Un endroit immanquable à Huaraz est bien son Mercado Central, ou on peut trouver de tout, et surtout manger un bon “almuerzo” (déjeuner) pour trois fois rien. Sur de grandes tablées conviviales on nous sert toujours une soupe en entrée (au blé ou aux pâtes, avec de la viande et un bouillon parfumé), et un “segundo”, le plat de résistance au choix entre plusieurs plats. Le tout agrémenté d’une boisson (du genre moitié jus moitié eau) pour 6PEN (1,6 €).

Il y a aussi une feria artisanale sur la place d’arme qui vend tous les souvenirs que l’on trouve partout au Pérou, mais plus cher qu’ailleurs. Mieux vaut attendre Cusco pour faire des achats, sauf si comme nous vous n’avez ni bonnet ni gants …

Ah, on a aussi visité la clinique San Pedro de Huaraz, pour le sérieux eczema de Thomas, et on peut le dire la clinique est très bien. 🙂

Les randonnées et excursions dans la cordillere

Le principal intérêt de la région est d’aller faire des trek dans la cordillère blanche et voir des paysages somptueux. On en a fait trois et on vous raconte tout !

La laguna Wilcacocha, une bonne acclimatation

  • 3 km
  • 576m de dénivelé positif
  • Plutôt Facile, mais quand même... ça monte !

Ce n’est pas vraiment un trek d’une grande beauté, c’est surtout le trek indiqué pour s’acclimater à l’altitude en “douceur”, avant de se lancer sur des treks plus difficiles. Il suffit de prendre un colectivo aux abords du marché et de se faire déposer au pont Santa Cruz pour débuter la randonnée. Au programme 500m de dénivelé, euh on peut le dire on a trouvé ça plus difficile qu’il n’y paraît surtout au niveau du souffle ! On réalise que marcher en altitude complique vraiment la progression… Nous sommes accompagnés de Sarah et Thomas, deux français super cool avec qui nous faisons cette rando. On traverse beaucoup de villages au final dans cette rando, et on croise pas mal de péruviens habillés avec l’habit traditionnel andins, les longues tresses et les jupons pour les femmes. Arrivés au sommet à la lagune, nous devrions avoir une vue sur la cordillère mais malheureusement le ciel est couvert. Il faut savoir qu’à partir de fin septembre la saison humide commence à Huaraz. La promenade autour de la lagune est tout de même très agréable, on se fait charger par un tout petit agneau, ça nous fait rire. Sa maman décide de “le défendre” (oui cherchez la logique) et ça nous fait moins rire. Ahah ! 

Le soir on dégustera notre premier Caldo de Gallina, une soupe super populaire au Pérou faite à base de bouillon avec des spaghettis, oeuf dur, pommes de terre et viande de poulet. EXCELLENT !

La laguna 69

  • 7 km
  • 720m de dénivelé positif
  • Modéré à Difficile (selon notre avis)

Bon maintenant qu’on est chauds après 2 jours passés en altitude, on peut se lancer sur le trek le plus populaire du coin : la Laguna 69. On a comparé deux options pour la faire : s’y rendre par nous même en transports ou passer par une agence (en l’occurence notre hostel). Pour y aller en autonomie, il faut prendre plusieurs colectivos (les mini-van locaux) et faire un changement. On s’est rendu compte que c’était plus intéressant de passer par notre hostel, moins cher et moins galère au final.

On a donc pris le tour à la journée à 35PEN par personne, transport et guide compris. J’ai loué des batons à 3PEN en plus, et on recommande vivement d’en prendre pour ceux qui ne sont pas des trekkeurs très aguérris 🙂 

Au programme, départ à 3900m d’altitude pour une arrivée à 4600m, soit environ 700m de dénivelé positif. On commence d’abord par un long trajet de 3h en minibus, avec pause petit déjeuner (en supplément, mais vous pouvez emmener le vôtre), et pause à une jolie lagune.

Ensuite, on nous informe que nous avons strictement 3h pour atteindre le sommet, 1h en haut, et 2h pour redescendre. Merci pour la pression !

On part sous le soleil, tout le chemin jusqu’au sommet est splendide ! On voit des cascades, des vaches, on a une vue sur le Huascaran (6700m d’altitude) le sommet le plus haut du Pérou. Le début est plutôt plat, mais c’est sur la deuxième moitié que ça se corse : on monte en continu, et il est impératif de trouver un bon rythme de respiration et de ne pas s’arrêter toutes les 3 secondes. On se fait doubler par des groupes scolaires qui courent comme des cabris, et qui ne sont même pas essouflés (#jalousieextreme) pendant que nous on souffle comme des boeufs à chaque pas !

On croise Sarah et Thomas dans la montée, avec qui nous avons fait la rando d’acclimatation la veille. On est d’accord pour se dire que même avec “acclimatation” c’est quand même pas de la tarte. Plus on monte et plus le décor est enneigé : les chemins sont recouverts de neige fondue, il a neigé la nuit précédente.

Arrivés en haut en 3h pile, on est fiers de nous et nous découvrons la jolie lagune 69 entourées de montagnes complètement enneigées. Le temps est nuageux ce jour-là, dissimulant les sommets, mais on devine clairement la couleur bleue transparente de la lagune. On englouti rapidement nos sandwiches et on ne s’éternise pas car il fait vraiment très froid, et quelques flocons commencent à tomber.

La descente est comme d’habitude, pas plus facile que la montée : descendre les chemins enneigés en baskets trempées c’est une autre paire de manche. Les batons sont d’une grande utilité pour éviter la glissade, heureusement aucune chute à signaler. La descente nous paraît très longue, même si le souffle va beaucoup mieux, Thomas découvre le mal des montagnes : il a une très grosse migraine. Dans ces moments là il n’y a pas grand chose à faire : feuilles de coca, doliprane, boire de l’eau et redescendre rapidement. Le mal de tête ne le lâchera qu’après que nous soyons partis avec le bus, qui nous fait redescendre rapidement. Ce soir là on est exténués et on mérite bien le plat gargantuesque de chez Teo’s, notre resto préféré à Huaraz : local, pas cher, bon et trèèèèèèès copieux ! (miam). C’est chez Teo’s que nous gouterons notre premier Lomo Saltado (émincés de boeuf sautés dans une sauce avec des oignons, tomates, carottes, servis avec des frites et du riz, un plat très populaire au Pérou).

Le lendemain, on s’octroie une journée glandouille et repos, nos jambes n’ont pas la force d’en faire plus.

La laguna Paron

Pour notre dernière journée à Huaraz, le temps s’annonce plutôt dégagé alors on a envie de découvrir une autre lagune très populaire ici: La laguna Paron, la plus grande de la cordillère blanche.

Deux options :

  • Le faire par soi-même en prenant des colectivos jusqu’à Caraz pour faire l’ascension à pied, avec pas mal de dénivelé encore
  • Le faire via un tour, ou le minibus vous conduit directement à la laguna Paron. Ensuite il suffit de monter à pied jusqu’au Mirador, une quarantaine de minutes et un joli petit dénivelé.

On a encore la laguna 69 dans les pattes et la rando semble moins variée en terme de paysages à la Laguna Paron, et vu qu’on a l’option de la facilité et du gain de temps… On choisit de prendre un tour dans notre Hostel pour 45PEN/personne. C’était un peu compliqué de faire la rando aller/retour + le trajet en bus de 3h pour aller de Huaraz jusqu’à Caraz, et autant au retour.

Nous partons donc à 8h30, nous faisons un premier arrêt “touristique” dans la petite ville de Carhuaz pour découvrir les glaces artisanales aux fruits régionaux. C’est mignon, en général on aime pas trop ces arrêts commerciaux, mais ça ne nous empêchera pas de prendre une glace (avant l’effort, le réconfort !)

On reprend la route, qui monte en serpentant dans les montagnes avant d’arriver à destination.

Nous avons 2h sur place, alors ni une ni deux on démarre l’ascension jusqu’au Mirador sur la droite de la lagune. On sent une fois de plus que nous sommes bien en altitude, au niveau du souffle mais la montée est assez courte. Une chose est sûre, nous ne sommes seuls, alors une fois en haut on décide d’aller le plus loin possible pour avoir une vue dégagée sans personne devant.

Et là, WAHOU… Sans aucun doute l’un des plus beaux paysages que l’on ait vu. La lagune d’un bleu intense, les cols enneigés autour, le soleil bref tout est parfait pour notre pic-nic. On profite de ce superbe point de vue pendant une bonne heure, ou personne ne nous gâche le paysage, on est comme hypnotisés !

On ne saurait que trop vous recommander cette lagune, vraiment splendide ! 

Nous reprenons la route vers Huaraz, juste le temps pour nous de dîner avant d’aller attraper notre bus de nuit direction Trujillo.

les autres randonnées

La cordillère blanche regorge d’options pour les amoureux de randonnée, et on conseille vivement d’y passer environ une semaine, au minimum 4-5 jours pour en profiter. Il y a d’autres randonnées que nous n’avons pas pu expérimenter mais qui avaient l’air géniales ! 

  • Le trek de Santa Cruz : on avait en tête de faire ce magnifique trek de 4 jours et 3 nuits, car on avait envie de tenter l’aventure en autonomie, avec notre tente etc. On avait même abordé le fait de le faire avec Sarah et Thomas. A Huaraz la saison humide a commencé, et il pleut toutes les nuits, de plus les sommets sont très souvent dans les nuages. On a attendu jusqu’au dernier moment de voir si la météo s’améliorait, mais malheureusement non. Du coup on a décidé de ne pas se lancer avec ces conditions qui nous paraissaient compliquer un peu la tâche, pour un premier trek sur plusieurs jours. Notre acclimatation à l’altitude aussi nous a fait un peu douter (Thomas se souvient encore de son mal de tête à la Laguna 69, et il faut passer un col à 4900 dans le Santa Cruz…). Sarah et Thomas l’ont fait en 3 jours pour s’éviter une nuit de plus sous la pluie, mais ils ont adoré et c’est un des plus beaux trek du Pérou ! Il est réputé assez accessible même aux débutants, si la météo est avec vous foncez ! Pour nous ce sera partie remise 🙂

    Il est aussi possible de le faire avec une agence et un guide, les mules se chargent de porter vos affaires. 

  • La Laguna Churup : une autre lagune très sympa à découvrir si on a plus de temps, apparemment encore plus exigeante physiquement que la Laguna 69. Et il est facile de s’y rendre tout seul en collectivo, ce n’est pas très loin de Huaraz.

On a adoré notre première étape au Pérou, qui nous a régalé les yeux au delà de nos espérances ! Huaraz et la cordillère blanche sont des incontournables pour les amoureux de montagnes et de paysages. On a beaucoup aimé Huaraz, petite ville très animée avec son énorme marché central. Une très belle entrée en matière au Pérou, la seule mise en garde est de prendre le temps de s’acclimater à l’altitude si on commence par Huaraz. 

Vaca House : une auberge de jeunesse très sympa, à deux pas de la place d’armes, avec un staff sympathique. 16€ chambre double avec SdB privée et petit déjeuner inclus.

  • Teo’s restaurant ❤️ : triple coup de coeur pour ce resto ou il y a beaucoup de locaux qui mangent le soir ! C’est idéal pour gouter les spécialités péruviennes, les plats sont excellents et peu chers.
  • Paulino’s Indian Cuisine : un super bon resto indien, très copieux.
  • La pizza del abuelo : un budget un peu plus élevé, mais très bonnes pizzas au feu de bois dans un cadre très agréable. 
  • Le Mercado Central : idéal pour déjeuner pour 3€.

Bus de jour Lima – Huaraz avec la compagnie Linea : 8€ chacun, 9h. Très bonne compagnie, dommage qu’ils mettent le son des films à fond !

  • Tour à la Laguna 69 : 35PEN / personne
  • Tour à la Laguna Paron : 45PEN/ personne

Ces prix sont ceux de notre Hostel Vaca House, qu’on a trouvé très compétitifs.

Notre Photo Coup de Coeur ❤️ Pub pour la marque Overtop, 5euros au marché !

4 Comments

  • Dominique

    Coucou les Petits,
    Juste époustouflants ces paysages, merci encore à vous de nous faire voyager.
    Ici la grisaille hivernale, la bronchite et la gastro pour Guy nous envahissent…
    gros gros bisous à vous deux

    • Chakaouète

      Coucou Dominique toujours un grand plaisir d’avoir tes petits commentaires ! On te rassure, dès demain nous nous envolons vers la France pour retrouver la grisaille hivernale et vous soutenir moralement… On espère pas avoir la Gastro comme Guy, en tout cas tu lui souhaiteras un bon rétablissement de notre part, et votre Verveine a été testée et adorée par tout le monde, peut être que ça pourrait être un remède…

      Gros bisous à vous deux

  • NAT

    Décidément, j’adorrrrre le bleue turquoise !!!!
    Kaouète, j’espère qu’une fois rentrée tu continueras à faire de beaux clichés .
    Préparez-vous à un choc thermique et visuel (du gris, du gris, du gris), bon courage pour le long voyage de retour,à dimanche.
    Gros bisous les Chakaouètes.

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